Lecture analytique Croquis Parisien
Commentaire de texte : Lecture analytique Croquis Parisien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camila230720 • 22 Juin 2018 • Commentaire de texte • 336 Mots (2 Pages) • 9 976 Vues
Lecture analytique Croquis parisien Verlaine
D’abord parnassien puis symboliste, inspiré aussi bien par Baudelaire que par François Coppée, Verlaine est un poète essentiel de la seconde moitié du XIXe siècle, riche de multiples influences qui permettront l’élaboration d’un lyrisme très personnel. Dans son recueil de jeunesse « Poèmes saturniens », placé sous l’égide (influence) du dieu de la mélancolie, on retrouve l’influence du Parnasse dans l’évocation d’une antiquité rêvée, mais aussi des thématiques chères au poète du Spleen de Paris comme l’angoisse ou la ville. Placé au seuil de la section « Eaux-fortes », le court poème « Croquis Parisien » est ainsi structuré sur un contraste entre un paysage urbain moderne et une rêverie antique portée par la déambulation. Nous étudierons alors les enjeux de cette véritable esthétique de l’hésitation, marquée par une tension entre réalité et songe, passé et présent, tonalité élégiaque et humoristique.
Analyse strophe par strophe
Strophe 1:
- Plante le décor rapidement, comme un Croquis. Décor urbain nocturne. Allusion à l’art de l’eau-forte avec le verbe « plaquer » associé au métal « zinc » (matériel nécessaire pour élaborer une eau-forte). Référence claire au titre de la section « Eaux-fortes ».
-Nombreuses impressions visuelles grâce à la lumière crue de la lune: le trait du « croqueur » et de l’aqua-fortiste (celui qui fait d’eaux-fortes) se ressemblent.
-Précision des formes (« angles »,, « forme de cinq », « toits pointus ») s’associe à la précision des couleurs froides dans une palette qui va du gris au noir. Cette précision visuelle s’associe à la brutalité des allitérations dès le 1er vers: p, k, t, g.
-deux 1ers vers de chaque strophe: alternance entre vers long et vers court, entre décasyllabe et pentasyllabe. La musique produite par cette alternance est discordante car le vers court vient briser l’élan du vers long: par ailleurs les décasyllabes sont marqués par une césure particulière qui repose sur le chiffre 5, contrairement à la césure traditionnelle du décasyllabe en 4//6 ou en 6//4. D’où : le poète ne choisit pas au hasard la « forme de cinq » m. C’est un clin d’œil à l’écriture même du poète.
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