Lecture analytique - Camus

En quoi cet incipit est-il déroutant ??

I) Originalité de l’incipit

a) Cadre Spacio Temporel :

La scène se déroule en « Algérie», et l’asile est à “Marengo”. Manque de dates précises, mais il y a la présence d’indicateurs temporels : « aujourd’hui » (l.1), « hier » (l.2), « demain » (l.3). Nous savons à peu près à quelle période de la journée les différentes actions se déroulent : « 2 heures » (l.9) Le lecteur sent ainsi que le personnage est renferme sur lui-même, il ne fait pas attention au monde qui l’entoure. Utilisation du présent d’énonciation, ces marqueurs temporels nous fait penser que c’est un “journal intime”. Tout est précis.

b) Personnages

Le lecteur fait connaissance avec le personnage principal: grâce au point de vue interne: “je”

Cependant il reste inconnu au lecteur : manque d’Information du personnage principal: pas de nom ni prénom, pas d’Age, pas de passé, pas de métier, pas de père, pas de sentiments, pas de description physique.


Personnage semble être timide et étranger a son monde : Peu de parole au discourt direct. «Ce n’est pas de ma faute » « J’ai dit « oui » pour n’avoir plus à parler »

Le narrateur est en focalisation interne, pourtant on a l'impression d'une focalisation externe.

c) Style d’écriture de l’auteur original

Des la première ligne on découvre la mort de la mère du personnage. « Aujourd’hui, maman est morte » Champ lexical de la mort: « enterrement » « une cravate noire et un brassard » « condoléances » « deuil » .Sa mort est un élément déclencheur. : Début in Media Res .Tout se passer bien avant.

Manque de description de cet extrait : ce qui donne l’impression d’être devant le fond du texte. Incipit est écrit en phrase courte : présence d’asyndète. « Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant. »

Présence du passé composé et absence totale de passe simple, ce qui accentue l’effet de reel. On est dans une langue orale : « je suis parti, ils m’ont accompagnée »

II) Personnage atypique

a) Absence de sentiment

-Apparition indiffèrent à la mort de sa mère : il garde ces habitudes : « J’ai mangé chez Céleste au restaurant, comme d’habitude ». Le personnage nous choque lorsqu’il parle de sa mère : « Je n’y suis presque plus allé parce que cela prenait tout mon dimanche ».Il ne sait même pas quand elle est décédé: “Aujourd’hui, maman est morte. Où peut-être hier, je ne sais pas.” Il ne semble pas éprouver de sentiments, ils sont inexistants. Diffèrent des romans habituel, on ne retrouve pas un registre pathétique ou lyrique comme lorsque les personnages de romans sont touchés par la tristesse. Ses amis semblent plus touchés que le personnage :

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