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Lecture analytique

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Par   •  25 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 554 Mots (7 Pages)  •  422 Vues

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Lecture analytique

Nous allons étudier un extrait de la scène 5 de l’acte 2 de « l’École des femmes » de Molière. Molière est un écrivain dramaturge français. Son vrai nom est Jean Baptiste Poquelin, Molière n'est qu'un nom de scène. Il est né le 15 janvier 1622 à Paris et est mort en ce même lieu le 17 février 1673, juste après la 4éme représentation du malade imaginaire. Issu d'une famille de marchands, il renonce à reprendre l'affaire familiale, qui est destinée à une vie bourgeoise et se tourne vers le théâtre. Il fonde en 1643 « L'illustre Théâtre » et se fixe comme objectif de « faire rire les honnêtes gens », ce qu'il fera durant tout le reste de sa vie grâce à ses diverses pièces. Il rencontre cette année-la Madeleine Béjart, dont il tombe amoureux.

Pour écrire ses diverses pièces Molière a été grandement influencé par la commedia dell'arte qu'il a fréquenté de longues années. Molière donnera donc toujours une fin heureuse à ses pièces, nous y retrouvons aussi les valets, le registre et les techniques de cette dernière troupe.

Molière sera aussi aidé par le roi Louis XIV durant son vivant, et jouera pour lui.

À cette époque la comédie était vu comme un genre mineur dans une époque où le classicisme était le mouvement littéraire dominant. Molaire a essayé de lui redonner de la noblesse en lui appliquant les règles du théâtre classique. Même si l’unité d'action est quelquefois oubliée, celle de lieu et de temps sont appliquées. Les personnage utilisés, même s'ils ne sont pas de la grande noblesse, sont quand même issu de la bourgeoisie ou de la petite noblesse, ce qui permet un style assez haut, malgré un niveau de langue allant même quelques fois jusqu'au familier. Certains textes, dont celui de « l'école des femmes », sont même écrits en alexandrins.

Cette dernière pièce, malgré son bon respect des 3 règles d'unité et son écriture en alexandrins a fait un scandale à l'époque de Molière.

Créée en 1662, « l'école des femmes » raconte l’histoire d'Arnolphe (un homme d'âge mûr) souhaitant épouser sa pupille, Agnès. Cette dernière étant élevée dès l'âge de quatre ans dans un couvent. Mais, lorsque Agnès sort de ce couvent et va habiter dans la résidence secondaire d'Arnolphe, elle va se faire courtiser par Horace, un jeune homme de son âge. Arnolphe l'apprend et décide de tout faire pour les séparer et garder sa pupille.

On reprochait donc à Molière de jouer de plaisanteries faciles et de mettre sur le théâtre comique des sujets trop graves (l'éducation morale et religieuse des femmes). Molière a cependant pu produire sa pièce grâce au soutien du roi.

Dans l'extrait que nous allons analyser Arnolphe sait déjà qu'Horace a passé toutes ses journées chez lui lors de son absence. Il va donc sortir avec Agnès pour savoir ce qu'ils ont fait tout le long de ces journées et plus précisément vérifier qu'il n'est pas fait plus de chose que « raisonnable ».

Nous allons chercher à comprendre en quoi cette situation est comique et quels éléments le permettent.

Pour répondre à cette problématique nous allons premièrement observer en quoi Arnolphe se fait prendre à son propre jeu. Puis en quoi la candeur et la franchise d'Agnès est extrême. Enfin nous allons pouvoir noter le comique de situation omniprésent dans cette scène.

Comme énoncé précédemment, Arnolphe va en effet essayer de faire avouer à Agnès ce qui est, d'après lui, une faute grave. Pour lui le faite qu'un jeune homme ait pu rester une semaine chez lui durant son absence est quelque chose d’inavouable. Il veut donc, grâce une série de questions, qu'elle « confesse » cette faute. Mais, se rendant compte qu'elle n'aborde pas le sujet et préfère parler du «petit chat […] mort », ou répond avec des phrase laconique tel que «très beau», Arnolphe va changer d'approche. Il va lui dire, en croyant qu'elle sera gênée de ne plus pouvoir cacher son « aventure », qu'il a entendu des rumeurs sur ce fameux jeune homme qui aurait passé la semaine chez lui, mais qu'il « voulu gager que c'était faussement ». C'est à ce moment qu'il se fit une première fois prendre à son jeu. Agnès, au lieu de paraître gênée, lui affirma tout simplement que c'était vrai et qu'il « perdiez vraiment » à gager.

Le deuxième point où il n'a pu s'en vouloir qu'à lui-même est sur l'éducation d'Agnès. Cette dernière, ayant donc été éduquée dans un couvent, a appris à « ne point manquer à la civilité », à « secourir » les personne dans le besoin et à ne jamais faire de mal à quiconque.

Ce serait donc principalement à cause de cette éducation qu'Agnès aurait accueilli l'inconnu sans se poser de question. Arnolphe risque, avant même d'être marié, d'être cocu, alors qu'il était « sur » que c'est ce dernier mode d'éducation qui lui permettrait de vivre en toute quiétude.

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