Lecture Analytique, Loin de Rueil, Queneau

Lecture analytique n°14

Loin de Rueil, Queneau

Le texte que nous allons analyser est un extrait du chapitre 3 du roman Loin de Rueil, écrit par R. Queneau. Queneau est un poète et romancier du XXe siècle qui allie les mathématiques et la littérature. Il est le fondateur de l’Oulipo, qui est un groupe de littéraires et mathématiciens. Les membres du groupe ont bien aimé expérimenter avec les contraintes littéraires nouvelles et on crée beaucoup d’œuvres originales.  

En qui l’alternance rêve / réalité permet-elle l’élaboration de l’univers romanesque ?

1. Une situation initialement anodine (= sans importance)

• Situation banale et quotidienne développée dans le roman / évocation de la réalité grâce au effet réel

• CL de objets usuels : « les couvertures », « le lit », « le rasoir »
• Cl de parties du corps : « le nez », « les joues », « le bras », « le poil »

• Action habituelles qui empreinte d’une grande banalité :

• « Jacque se lève, se rase, s’habille »

• Verbe d’action : « jeta hors du lit, fit sa demi-heure de culture physique »
• Le personnage de Jaques est dans un univers qui nous est familier.

• S’agit d ‘un Anti-héros, auquel nous pouvons nous identifier facilement

• Cette absence de d’intérêt peut expliquer le besoin qu’éprouve le personnage de s’évader dans sa rêverie.
• Le réel, qu’il faut fuir absolument, aide à la construction d’un monde imaginaire riche.

• C’est quand Jacques rentre dans son rôle de musicien

1. Un passage d’un monde à l’autre

• Deux situations imaginaires sont présentées dans cet extrait :

• Le sommeil de Jacques
• Le rêve qu’il fait durant cet épisode

• Dans son rêve il s’imagine d’être un musicien puis un compositeur génie.
• L’auteur réussi de ne pas marquer de transition explicite entre le rêve de Jacques et sa routine de matin.
• Ainsi on retrouve beaucoup de jeux de mots qui ont comme intérêt d’ouvrir deux axes de lectures en mêm3 temps :

• Le « jazz » comme 1. le style de musique 2. JAZ qui désigne une marque de réveil. « Il éteignit le jazz » signifie donc 1. Qu’il arrête de ronfler et de « jouer » du jazz avec son nez. 2. Qu’il éteint son réveil.
• Le « poil » ressort dans 1. La situation du rasage « sur sa joue le poil... » 2. Dans le titre du concerto imaginaire que Jacques composa à 15 ans « concerto bifide à rebrousse-poil … »
• Le chef signifie 1. Le visage qu’il trempe dans la cuvette pour se laver 2. Le rappelle que dans son rêve il est chef d’orchestre et auteur d’opéra

• Important de repérer le jeu de passerelle que les sens multiples des mots et expressions permettent de franchir.

1. L’unité malgré tout

• Absence de transition entre rêve et réalité
• Trois fils conducteurs travers de part en part le texte
• Les phrases sont pas interrompues lorsque s’effectue le passage d’un monde à l’autre comme si stylistiquement il n’y pas d’obstacle entre réel et imaginaire.
• Absence de ponctuation ou virgule pour lié les deux mondes :

• « Tout en plongeant le chef en la cuvette d’eau tiède il se remémore »

• Effet comique dans le texte :

• Registre de langue familier : « lui concéder cette vocation » à « fini la zizique »
• Jeu et l’humour omniprésent

• Jeu de mots :

• « Un concerto bifide à rebrousse poil »
• « Jouait le bac » (1. Lavabo. 2. Sébastien Bach, le fameux musicien)

• Même utilisation des temps verbaux (principalement le passé simple et l’imparfait)

• Mettant sur le même plan le monde de la réalité et le monde de l’imaginaire.

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