Lecture Analytique Les Misérables, l'onde et l'ombre

Lecture analytique 11

Victor HUGO, « Les Misérables » Livre II, Chapitre VIII : ''L'onde et l'ombre''

Ce chapitre permet à Victor HUGO de construire une sorte d'allégorie, un récit à visé argumentatif très clair (apologue) dans lequel il montre la société qui se construit sur la misère des plus pauvres. La misère est présente comme un produit de la société à travers une métaphore filée en rejetant certain de ses membres. Les misérable navire représente la société et la mer les miséreux rejeté par la société. Victor HUGO dénonce la responsabilité de la société dans la création de la misère. Ce chapitre possède un « il » généraliste, il permet à l'auteur de construire un apologue dans lequel il montre de manière général comment la société se construit sur la misère. C'est un chapitre important, il explique l'ensemble de l'utilité du roman.

Quel est le message de ce texte ?

        I)        L'interprétation des métaphores qui constituent ce texte

a) La métamorphose filée du chapitre permet de dénoncer une société implacable

Cette société implacable est représentée par le navire (l.1278-1280). L'équipage représente la communauté et la respiration, le soleil et être vivant symbolise la vie sociale.

Le rejet est mis en valeur (l.1280-1281), c'est rythme ternaire avec les verbes : glisser/tomber représente la chute, ils atténuent la responsabilité

L.1281 : « tombé, c'est fini » montre que la société ne pardonne aucune erreur. C'est une société indifférente au sort des malheureux (l.1267).

b) La mer

La mer représente tous les malheureux don l'Homme qui n'est qu'un exemple parmi les autres. Le sort de ces misérables s'incarne dans le sort de l'homme de ce chapitre. Cela est mis en valeur par la chute de l'homme (l.1282), il lutte contre les éléments : « lutte » l.1294. La mer est décrite par un champ lexical : l.1287, 1288, 1290, 1312 et 1330.

Victor HUGO ne veut pas seulement dénoncé mais à changer la société en influençant le lecteur (registre pathétique).

II) Registre pathétique

a) Un homme en lutte

L'homme r&site de tous ses forces à ce qui l’entraîne vers la mort morale. Il résiste sans cesse, ce qui est souligné dans ce chapitre, lutter, essayer de se soutenir, de nager, se défendre.

L.1295 le rythme même est significatif, les groupes sont ascendants, ils deviennent de plus en plus court pour montrer l'inutilité de la résistance de cet homme.

Antithèse l.1296 entre « lui » et la périphrase « cette pauvre force tout de suite épuisée » qui insiste sur la faiblesse humaine, aucune chance de s'en sortir. Les misérables sont désignés par « haillons » l.1285, « une populace de vagues » l.1286

Le piège se ressert sur l'homme et le mène à une mort morale (oublie du bien et du mal).

b) L'abandon dont cet homme est victime

Il se retrouve seul, ce qui rend le texte plus émouvant. Il ne peut pas croire à cet abandon

l.1316 répétition de quelqu'un au discours direct, il l'appelle par sa voix. L.1276 le regarde de l'attitude de ses gestes montre bien que par le regard il s'accroche bien à la société.

1. Le pathétique amplifier par la mort morale dont l'Homme est victime

La mort est évoqué à plusieurs reprises : agonie (l.1292), ensevelie, le parti de mourir = il se laisse faire.

La mort morale l.1333, un champ lexical est développé il prend une tournure descriptive. L'homme montre comme s'il allait mourir, émotion de l'auteur susceptible par le désespoir l.1327. Le narrateur intervient de façon direct pour un rendu explicite(l.1331). Le sens symbolique du chapitre est la mise en valeur de l'accusation de la société. Victor HUGO pose cette dernière question pour montrer qu'il veut garder l'espoir de sortir cet homme de la misère.

...