Le vieillard et les 3 jeunes hommes
Commentaire d'oeuvre : Le vieillard et les 3 jeunes hommes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aguiller • 4 Novembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 1 210 Mots (5 Pages) • 1 512 Vues
Le Vieillard et les 3 jeunes hommes.
ntroduction : Cette fable est une méditation du fabuliste vieillissant sur la vieilesse et sur la mort. L'idée générale est que l'homme n'est pas maître de sa destinée. Dans la mesure où il n'a pas d'autre but que lui-même, il est esclave du sort qui peut l'anéantir à tout moment. Mais, dès l'instant où il pense aux autres, où il s'intègre au mouvement universel des générations, il est conscient de la fraternité humaine et n'a plus à redouter la mort. La fable se présente sous la forme d'un récit : à l'impertinence des jeunes gens (vers 1 à 12) répondent le discours du vieillard (vers 13 à 27) puis c'est l'épilogue (vers 28 à 36) qui vient donner raison au vieillard.
Etudier la composition de la fable
• Vers 1. Ouverture : octosyllabe qui présente une action simple et tranquille.
- Ponctuation forte, point à la fin du vers, qui installe le lecteur dans un univers serein.
• Vers 2. Réaction brutale sous forme d’alexandrin.
- Le discours des jeunes gens est provoqué par un spectacle qu’ils jugent incongru (vers 1).
- Vers 3. Le narrateur prend implicitement parti en faveur du vieillard : « jouvenceaux ».
- Vers 4. Discours indirect libre.
• Vers 5-12 : longue tirade des « jouvenceaux » (8 vers).
• Vers 13-27 : plus longue tirade du vieillard (15 vers).
- Vers 13. Vivacité d’esprit du vieillard : répétition quasiment littérale de leur dernière phrase, avec négation -> sens de la répartie.
- Vers 14. Pause à l’hémistiche, qui augmente l’intensité de sa parole.
- Vers 26-27. Il conclut par deux octosyllabes qui reprennent le même rythme sec et rapide du début de son discours (vers 12-13) et font aussi écho au premier vers, octosyllabe décrivant son action (« un octogénaire plantait »).
• Vers 28-34 : récit de la mort des trois jeunes hommes.
• Vers 35-36 : révélation finale (la fable est une épitaphe).
Etudier les rimes.
• Vers 1 et 3. « plantait » / « radotait » : qu’un octogénaire plante serait un acte absurde, signe de sénilité.
• Vers 6 et 7. « recueillir » / « vieillir » : les jeunes gens considèrent les deux termes comme antithétiques.
• Vers 9 et 12. « vous » / « nous » -> le vieillard est exclu du monde, poussé déjà hors de la vie : l’avenir n’est pas fait pour lui (vers 9), mais est réservé aux jouvenceaux (vers 12).
• Vers 27 et 28. « tombeaux » / « jouvenceaux » -> la mort des jeunes gens est annoncée.
• Vers 23-25 : rimes en [i] et répétition du son [i] (« plaisir d’autrui », « fruit », « aujourd’hui », « j’en puis jouir ») -> gaieté, joie profonde.
Etudier l’énonciation.
• Vers 1 et 3. Opposition de termes antithétiques : « jouvenceau » / « octogénaire » -> met en avant la jeunesse des personnages, ce qui va rendre leur discours d’autant plus insolent.
• Discours direct, indirect et indirect libre (vers 4) se mêlent -> vivacité des débats et des exclamations de leur conversation.
• Modalités exclamatives (vers 2) et interrogatives (vers 6, 8-9) -> questions rhétoriques soulignant l’inutilité des efforts du vieillard alors que la mort est si proche.
• Vers 2 : première remarque des jouvenceaux formulée de manière impersonnelle -> le vieillard est écarté de la conversation.
• Vers 4 : même effet, produit par l’emploi de « il » (discours indirect libre) -> à nouveau, les jouvenceaux,
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