Le personnage de roman

DM n°1

Corpus

        Le personnage de roman n'a cessé de changer et de s'adapter à son époque. Du libertin Vicomte de Valmont au prisonnier Brodreck, en passant par le meurtrié Meursault et la triste Gervaise, tous réagissent de manière plus ou moins différentes face à leur situation.

        Dabord, on s'aperçoit que chaque personnage réfléchit car il est à un moment décisif de sa vie. Meursault se demande « ce qui [va] arriver » (l.13). Brodreck essaye, chaque jour, de trouver le moyen de ne pas être « pendu à l'entrée du camp » (l.14). Il se doit de « se rendre e plus insignifiant » (l.23) pour éviter de se faire remarquer. Le Vicomte de Valmont  il est en réflexion sur son amour naissant pour Mme de Tourvel qui remplace celui pour Mme Merteuil. Il est obliger de « se travailler pour s'en distraire » (l.44). Notre dernier personnage, Gervaise, est hésitante, elle ne sait quel choix faire entre vivre avec Goujet ou garder sa triste vie. C'est pour ça qu'elle jette « un dernier coup d'oeil » (l.53) avant de partir

        On peut également mettre en évidence une sorte de révolte des personnages contre leur épreuve. Le personnage de Meursault reste insoucieux et ne prête aucune attention à son jugement, étant donné qu'il « ne regrettait pas beaucoup son acte »(l.10). Mme de Tourvel montre son désaccord en ne disant rien, « n'ayant l'air ni de penser, ni d'écouter, ni d'entendre » (l.11) et en étant aggressive au contact du Vicomte de Valmont, qui lui abandonne en quelque sorte Mme de Merteuil pour Mme la présidente : « l'ivresse fut […] réciproque » (l.40). Brodeck, quant à lui, se révolte avec tout les autres prisonniers en appelant la femme du directeur du camp « die Zeilenessenis » (l.34) étant donné qu'ils ne peuvent pas faire autre chose, au risque de devenir le futur « du »(l.25). Gervaise, pour son cas, se dresse contre Mme Goujet en laissant souffrir

Goujet au lieu de « le soulager »(l.52). Ce dernier montre également son désaccord en dévoilant ses pensées et ses sentiments : « ça me fait trop mal » (l.48).

        Ainsi, ces personnages sont tous en train de réfléchir pour prendre la meilleure décision, ce qui peut également aider le lecteur a faire des choix, et se révolte pour montrer leur désaccord.

Dissertation

        Comment expliquer le bonheur que procure la lecture d'un roman ? N'est-ce pas parce que nous y rencontrons des personnages particuliers qui, à un moment donné, savent nous toucher ? On s'y attache ,on les adulte, on les repousse, on les condamne mais il est indubitable que sans eux le plaisir de lire ne serait pas le même. Vicomte de Valmont, Gervaise, Meursault ou encore Brodeck demeurent pourtant des constructions littéraires. Ainsi le personnage principal d'un roman doit-il nécessairement accomplir des actions extraordinaires pour être intéressant ? Le sujet invite donc à réfléchir à ce que doit faire un personnage pour créer de l'intérêt. Nous commencerons par développer les avantages des actions peu banales, puis nous tenteront d'en définir les limites.

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