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Le mélange des drames dans les pièces de Ionesco

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Par   •  5 Avril 2018  •  Cours  •  1 051 Mots (5 Pages)  •  544 Vues

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                Le Comique et Le Tragique chez Ionesco

       Les pièces d’Ionesco pratiquent un mélange des tons. Elles suscitent à la fois le rire et l’angoisse. La pièce La Cantatrice Chauve commence par de longues répliques notamment celles de Mme Smith. Toutes ses phrases ne communiquent rien. M. Smith se contente de claquer la langue en continuant sa lecture dans son journal anglais. Mais vers la fin le langage a explosé dans la mesure qu’on a des onomatopées telles que «  teuf, bizarre, beaux-arts, baisers !... ». Cette détérioration du langage continue jusque à la fin  du texte ou les personnages répètent seulement des lettres : «  A, C, I, O, U, A ;…….. ». Le dramaturge par ce procédé de destruction du langage et via le moyen de répétitions et des exagérations crée dans la pièce de la situation comique qui révèle aussi une tragédie choquante et angoissante. Les personnages sont comiques ; ils parlent pour parler. Ils sont vides psychologiquement et ils sont apparus comme des marionnettes ou des caricatures.  Dès la didascalie initiale,  aucun sens n’est donné, on a une description du lieu, des personnages mais tout est confus. Et cette la didascalie qui ouvre la pièce qui est farcé du mot « anglais », « anglaise ». C’est une critique et une satire du monde bourgeois par cette exagération qui crée chez le lecteur spectateur un sentiment de rire et d’angoisse à la fois qui le pousse à poser des question sans cesse sur  la cause existentielle de l’homme et les rouages de la société dont il vit. Cette indication d’ouverture donne un indice sur tout ce qui va suivre. Ce qui rend aussi cette pièce théâtrale comique ce sont les affrontements, les batailles et les disputes futiles entre les personnages : «  ceux qui disent que lorsqu’ on sonne, il y a quelqu’un et ceux qui disent l’inverse ». Une mise en valeur de soi «  moi, je disais »,  les faux compromis  et la logique déraisonnée et absurde «  des fois, il y a quelqu’un, d’autres fois il n’y a personne ». On assiste à une présentation de la vie quotidienne, mais d’une manière exagérée. Ionesco souligne l’impossibilité de communication et l’insignifiance de notre langage. D’autres exemples qui concourent à justifier la farce, la charge comique, ironique et parodique dans la pièce c’est l’utilisation du nom « Bobby Watson » jusque au point ou il ne fonctionne pas. M. et Mme Smith parlent d’un certain Bobby Watson. Dans cette situation le nom ne signifie presque rien. Il n’a pas de signification unique. Ils  décrivent  ce Bobby Watson aussi dans des termes contradictoires « elle a  des traits réguliers et pourtant on ne peut pas dire qu’elle est belle », « ses traits ne sont pas réguliers, mais pourtant on ne peut pas dire qu’elle est très belle ». C’est comme chaque phrase a été dite sans aucun lien avec sa voisine. Les gestes aussi sont en contradiction avec les paroles. Le pompier : » je veux bien  enlever mon casque, mais je n’ai pas le temps de m’asseoir » (il s’assoit sans enlever son casque). Les éléments du décor : pendule, sonnette sont en discordance par rapport au dialogue. Lorsque la pendule anglaise frappe 17 coups anglais, Mme Smith déclare : « tiens, il est neuf heures ». Ces situations, ces gestes et ce décor crée le comique certes, car il démontre les rouages de la société, l’incommunication des personnages fantoches, mais ils prennent aussi l’aspect d’un destin tragique auquel les personnages ne peuvent s’échapper.

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