Le monologue de Suzanne
Fiche : Le monologue de Suzanne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar capucine.varin • 12 Mars 2022 • Fiche • 813 Mots (4 Pages) • 1 074 Vues
XIV – MONOLOGUE DE SUZANNE
Ce passage est extrait de l’une des plus longues prises de parole de la pièce, celle de Suzanne qui s’adresse à ce frère qu’elle ne connaît pas puisqu’il est parti alors qu’elle était encore « petite ». Elle commence par lui faire des reproches sur son départ, et sur le peu de lien que Louis a tissé avec sa famille.
En quoi l’évocation des « lettres elliptiques » permettent-elles à Suzanne de dresser le portrait de Louis ?
Premier mouvement : De « Parfois tu nous envoyais » à « des lettres elliptiques ».
- Espère que Louis ait eu des regrets de ne pas leur avoir fait « sentir ce besoin de nous »
- Evoque les lettres reçues tout au long de ces années d’abandon.
- Suzanne cherche ses mots et reformule constamment ce qu’elle cherche à exprimer.
- « tu nous envoyais » et « tu nous envoies » = polyptote marques l’hésitation de la jeune fille, qui replace son frère dans un présent d’actualité.
- « lettres » remis en question (« ce ne sont pas des lettres, qu’est-ce que c’est ? »), - énumération ascendante = péjoratif -> (« de petits mots, juste de petits mots, une ou deux phrases, rien »).
- Suzanne cherche ses mots (« comment est-ce qu’on dit ? »)
- mis seul à la ligne, ce qui le met en valeur : « elliptiques ».
- Reprend alors l’ensemble de ses hésitations, se citant elle-même entre guillemets, satisfaite de sa trouvaille.
Deuxième mouvement : De « Je pensais » à « plus encore. ».
Dans la suite de sa tirade, Suzanne va faire à plusieurs reprises des apartés pour elle-même, qui figurent entre parenthèses, et lui permettent de reformuler sa pensée qui se construit au fil du discours :
- « Je pensais (…), / (ce que j’ai pensé) ».
- Revient sur le départ de Louis : deux fois « lorsque tu es parti », puis « lorsque tu nous as faussé compagnie », où le reproche se fait plus explicite.
- Considère ce départ comme l’origine de tout, aphérèse : « (là que tout commence) ».
- Suzanne recommence : « Je pensais que ton métier ».
- (« je pensais que ton métier était d’écrire »), remplace l’imparfait par conditionnel mis entre parenthèses = incertitude à bien s’exprimer face à son frère.
- La question est son désir que Louis le fasse = remplacement de « ton métier (…) (serait d’écrire) » par « tu saurais écrire »,
- Propositions subordonnées conjonctives exprimant la condition
- Anaphore des trois adverbes « si » qui servent là encore à reformuler la pensée de Suzanne.
Elle a, au préalable, encadré par des tirets l’expression de leur admiration à tous, le seul terme sur lequel elle semble ne pas hésiter, même s’il est modalisé par son placement en complément du nom : « une certaine forme d’admiration », une admiration liée au fait que Louis soit justement écrivain, dans cette famille ouvrière.
Suzanne exprime sa confiance en son frère, estimant qu’il aurait sans doute écrit s’il en avait éprouvé « l’obligation ou le désir », se « sortir d’un mauvais pas ou avancer / plus encore ».
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