LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le marivaudage

Cours : Le marivaudage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2022  •  Cours  •  931 Mots (4 Pages)  •  1 525 Vues

Page 1 sur 4

Le marivaudage

Apparait XIXème siècle dans la langue courante, il désigne une analyse de l’éveil de l’amour, de la passion des jeux amoureux, de séduction. L’idée est donc la mise en place de toutes les stratégies possibles pour gagner le cœur de celui que l’on convoite. Dans les comédies de Marivaux, itinéraire sentimental en trois étapes : 

  • Naissance de l’amour qui ne coïncide jamais avec sa prise de conscience, donc le personnage aime sans le savoir et ne l’avoue jamais même quand il en prend conscience.
  • Se l’avouer
  • L'avouer à l’autre

Araminte sent qu’elle est attirée par Dorante (acte I scène 6) : “il a vraiment très bonne façon” = est beau / bien fait. Cependant elle hésite à l’embaucher car “il a trop bonne mine” (acte I scène 6). Elle prend conscience qu’elle l’aime à l’acte II scène 12 et 13 et ne l’avoue pas, elle l’avoue seulement à l’acte III scène 12.

Cet amour sera toujours jonché d’obstacles ici dans les fausses confidences : le statut des deux personnages, la mère d’Araminte , le mariage avec le compte. L'obstacle est donc toujours à l’intérieur de la pièce (par exemple personnage de mauvaise foi avec lui-même). Araminte est veuve donc n’a aucune autorisation à obtenir pour se remarier, mais lui cause des problèmes car elle a la possibilité de ne pas se marier avec le Comte.

Premier obstacle : il faut qu’elle quitte son état de “douceur tranquille” Acte II scène 1. Deuxième obstacle : il faut qu’elle accepte d’afficher l’amour qu’elle a pour quelqu’un de bas rang =accepter le regard de la société. Troisième obstacle : Faire taire son amour propre et admettre qu’elle est tombée amoureuse de quelqu’un qui n’appartient pas à sa classe sociale.  

Dorante n’a pas d’argent, bourgeois ruiné. Comment mettre en place cet amour ? Dubois fait remarquer a Araminte que si Dorante était dans une grande fortune elle n’aurait eu aucun mal à l’accepter, acte II scène 12.

Pour qu’il y ait marivaudage, il faut qu’il y ait la surprise de l’amour : celui qui aime est surpris de la capacité qu’il a d’aimer quelqu'un qui ne lui était pas destiné. Araminte s’étonne de tomber amoureuse de Dorante, elle le reproche à Dubois : “sans toi...” Acte II scène 12.

Dorante se surprends également lui-même à tomber amoureux d’Araminte, celle qui n’est pas à sa portée. Acte III scène 12 : “voilà pourtant ce qui m’arrive”.

Il faut qu’il y ait des jeux amoureux en passant par le langage : joue un rôle majeur.

  • Les fausses excuses : Araminte use de quantité de prétextes pour conserver Dorante auprès d’elle ou l’éloigner. A chaque fois elle fait ça en toute sincérité mais se sont de fausses excuses. Araminte dans ses fausses excuses, utilise des notions de faute : “motif raisonnable” acte II scène 11. Héros sont prêt à tout pour être de mauvaise foi en utilisant le langage.
  • La mauvaise foi est consciente (contrairement aux fausses excuses) : mensonge, absence de sincérité, Araminte, soutient que le Comte est à l’origine du portrait à l’acte II scène 9. Elle fait cela pour garder secret son attachement pour Dorante et sait que c’est celui-ci l’auteur de ce portrait. + lorsqu’elle se retrouve face à Dubois, elle dit que Dorante ne s’est pas déclaré pour que Dubois lui confirme que Dorante a des sentiments pour elle, cependant il n’est pas dupe à l’acte III scène 1.
  • Les échappatoires pour mentir et éviter de se dévoiler (Éviter le regard, art de l’esquive). Le comte devrait prouver à Araminte que ce n’est pas l’auteur de ce portrait, contourne la difficulté. Araminte esquive aussi sa mère à acte II scène 11 en l’empêchant de parler : “qu’est-ce donc que vous voyez et que je ne vois point ?”.
  • Les équivoques : jouer sur le double sens des mots avec surtout Araminte à l’acte II scène 6 : “est-ce qu’on ne peut me voir sans m’aimer ?”. “Aimer” dans le sens “d’apprécier”.

Dans les fausses confidences, les ruses passent par la recherche de sincérité.

But du Marivaudage : de partir en quête de soi, de sa propre sincérité (utilisation des apartés=lorsque l’on joue sur le principe de la double énonciation, perso parle et l’autre personne de l’entend pas 🡪 pour donner plus d’informations aux spectateurs que les personnages eux même).

  • Chez Marivaux, l’aparté se traduit comme une sorte de prise de conscience de l’amour chez le personnage. On en a chez Araminte acte I scène 15 : “la vérité est que voici une confidence dont je me serais bien passé moi-même”.
  • Elle montre au public qu’elle s’avoue à elle-même quelque chose qu’elle n’avouerait pas à quelqu’un d’autre. Aussi chez Dorante : acte 2 scène 13 décline le mariage d’une femme riche “il me touche tant qu’il faut que je m’en aille”.
  • L’aparté permet aussi de traduire la progression de l’amour (on rentre dans la tête du personnage). L’aparté a quelque chose de paradoxal, elle permet au perso d’accepter sa passion amoureuse. Néanmoins pour qu’il y ait aparté il faut que le personnage, ne veuille pas avouer son amour (on est dans le stratagème).

Synthèse :

--> Itinéraire sentimental en trois étapes.

...

Télécharger au format  txt (5.8 Kb)   pdf (57.8 Kb)   docx (9.8 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com