Le malade imaginaire cas
Fiche : Le malade imaginaire cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Driss Lonqueux • 23 Juin 2016 • Fiche • 1 204 Mots (5 Pages) • 1 902 Vues
Introduction :
-Molière était un homme de théâtre complet, à la fois auteur, metteur en scène et comédien. C’est d’ailleurs en jouant sa dernier comédie-ballet, Le Malade imaginaire, en 1673 qu’il trouve la mort. Ses pièces s’inscrivent dans le courant du Classicisme du XVIIe siècle qui vise à atteindre un idéal artistique grâce à la contrainte de règles très figées.
-En effet, dans Le Malade imaginaire, Molière parvient a imiter l’idéal antique par le biais de règles telles que celle des trois unités en provoquant tout de même l’écoute et l’émotion du public, le permettant ainsi de le divertir et d’apporter peut-être une critique, satire.
-Dans la première scène, Argan, le héros qui donne son nom à la pièce, fait le compte, en un long monologue de ce que lui coutent ses traitements et médicaments. Nous verrons en quoi cette scène remplit les fonctions d’une scène d’exposition puis nous nous interrogerons sur le dynamisme du monologue.
Une scène d’exposition a valeur informative
Présentation du cadre spatio-temporel.
Les didascalies (« seul dans sa chambre ») pour le lecteur, le décor pour le spectateur. Il s’agit du lieu. Comme Argan et malade et que la comédie du XVIIe siècle respecte l’unité de lieu, a priori le lieu ne changera pas. De plus, clystère » « senne » ont des termes qui renvoient a la médecine du XVIIe siècle. Il s’agit donc de l’époque d’écriture de la pièce
Présentation des personnages
Le personnage principal semble être présente comme étant malade (« ne pas écorcher les malades ») ou malade imaginaire (« on ne voudra plus être malade ». Il fait ses comptes, effet d’accumulation et de répétition, mais Argan est un grand bourgeois (grande maison, propre médecin et apothicaire), son travail est donc de compter l’argent : comportement normal. Ce comportement renvoie au titre et le justifie, on en déduit qu’il est le personnage principal. Il est aussi coléreux « chienne », « coquine ! » et impatient (« Drelin » 24x en 6 lignes). Il se plaint beaucoup (« m’étonne pas si je me porte pas si bien », « ils me laisseront ici mourir »).
Présentation du médecin et de l’apothicaire d’Argan : respectivement Monsieur Purgon et Monsieur Fleurant. Ils ont des noms sans particules et ont des emplois, on en déduit que ce sont des bougeoirs. Ils sont incompétents : tous les traitements visent à soigner la même maladie « pour balayer, laver, et nettoyer le bas-ventre de Monsieur », « pour expulser et évacuer la bile de Monsieur », « chasser dehors les mauvaises humeurs de Monsieur ») Ils sont cupides : « et vingt sols en langage d’apothicaire c’est-a-dire dix sols ».
La servante d’argan Toinette est également présentée (« Toinette ! Drelin, drelin, drelin : tout comme si je ne sonnais point »). Argan appelle Toinette pendant 8 lignes, elle n’est pas sur scène mais cela permet tout de même un portrait de Toinette : une chienne, coquine, carogne, toujours en retard. Pour le spectateur du XVIIe siècle, Toinette est un type de serviteur : la servante qui tient tète à son maitre. Toinette est un diminutif, sa situation sociale est celle de servante, infériorité hiérarchique. Il y a aussi la présentation de personnages qui ne sont pas sur scène. Par exemple la famille d’argan le néglige : « Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? »
Annonce de l’intrigue
Interrogation de si Argan est réellement malade ou s’il est hypocondriaque : comment le clamer. Plusieurs pistes s’ouvrent : par la médecine (plutôt dans le cas de la maladie), par l’affection (dans le cas d’un malade imaginaire). La scène est lacunaire car il manque une intrigue amoureuse, il manque le jeune couple parmi les personnages ou même l’allusion a celui-ci. L’allusion à Toinette laisse imaginer au spectateur qu’une autre caractéristique de cette servante est qu’elle aide la maitresse. C’est une sorte d’annonce de l’intrigue amoureuse.
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