Le malade imaginaire
Dissertation : Le malade imaginaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ammbre7 • 30 Mai 2022 • Dissertation • 1 323 Mots (6 Pages) • 657 Vues
SQ. 4, SEANCE 3, MOLIÈRE, Le Malade Imaginaire, acte II, scène 5.
1) Introduction
- La maladie imaginaire d'Argan le pousse à vouloir marier sa fille Angélique avec le neveu de son médecin. Mais celle-ci aime Cléante. Tout se complique avec la belle-mère Béline qui veut pousser Argan à déshériter ses enfants de son premier mariage. A ce moment de la pièce Angélique ne peut compter que sur Toinette, la servante. Quant à Cléante, il a réussi à s'introduire chez Argan comme maître de musique d'Angélique. Alors que le bête et savant Thomas Diafoirus vient de faire sa demande en mariage, Argan souhaite assister à la leçon de musique.
-> Lecture
- Cette scène est du théâtre dans le théâtre.
- Après un récit en abîme*, Cléante chante une pastorale avec Angélique.
- Piste de lecture : Quelle est l'utilité de ce passage dans l'action ?
2) Explication linéaire
A) Un récit de Cléante qui met en abîme* l'action
On constate que | Ce que confirme | Citations |
- Le couple est devant Argan spectateur et Cléante explique à Angélique la situation d'un couple de bergers dont l'amour est empêché par un père - Cléante insiste sur son malheur. Plusieurs interprétations sont possibles à différents niveaux : le besoin de se faire plaindre ; la compensation d'un triomphe fictif et éphémère ; le pur plaisir d'un spectacle varié - Le comique redouble quand Cléante décrit sa propre ruse, mais sans parler de cours de musique - En revanche il expose son but : se faire confirmer les sentiments de son amante - Il décrit du point de vue du berger la demande en mariage qui vient d'être faite par Thomas Diafoirus dans cette même scène. Les Diafoirus sont là - Cette description va jusqu'aux portes de la psychologie moderne : sa jalousie nous découvre la violence cachée dans le cœur de ce jeune homme si honnête - Tout ce discours est adressé directement à Angélique et il code un « je t'aime » - Quoique comique, l'intensité en crescendo de ce récit a atteint son maximum, et il faut passer au duo chanté | - Procédé du théâtre dans le théâtre (où, devant le père, des amoureux empêchés par le père jouent le rôle d'amoureux empêchés par un père). Cléante est metteur en scène et acteur - Impératif, hyperboles, lexique lyrique caricatural, présentatif, antéposition expressive du qualificatif - Transposition de la situation avec un peu de flou et de l'absurde (les bergers n'ont pas de maison, mais une cabane) - Groupe prépositionnel de but - Paraphrase ampoulée du début de cette scène 5 de l'acte II. Des abstractions sont des noyaux de GN avec opposition singulier / pluriel - Champ lexical du ressentiment et de la jalousie - Didascalie interne : les amants plongent mutuellement leur regard dans celui de l'autre - Le récit de Cléante ménage une transition qui est encore une didascalie interne | - La didascalie et ce qui précède de la tirade de Cléante - « Jugez quelle atteinte cruelle au cœur de ce triste Berger » (l.1), « voilà » (l.1), « mortelle douleur » (l.1-2), « l’effroyable idée » (l.2) - « trouver moyen de s’introduire dans la maison de sa Bergère » (l.3-4) - « pour apprendre ses sentiments, et savoir d’elle la destinée à laquelle il doit se résoudre » (l.4-5) - « il y voit venir l’indigne rival que le caprice d’un père oppose aux tendresses de son amour » (l.5-6) - « rival ridicule » (l.6), « le remplit d’une colère, dont il a peine à se rendre le maître » (l.8) - « l’empêchent de lui rien dire que des yeux » (l.9-10) - « l’oblige à lui parler ainsi : » (l.11) |
B) Le spectacle pastoral
On constate que | Ce que confirme | Citations |
- Cléante commence le chant dont il a donné le but lors de son récit : s'entendre confirmer l'amour de son amante. Il commence par une adresse - Il met sous la forme du chant sa plainte hyperbolique. - L'acteur est metteur en scène : il ouvre le dialogue et suscite une réponse - Dans son discours il fait jouer les deux amants - Il invite à la réponse : ce sera un chant amébée (ἀμοιβαῖος ἀοιδἠ : grec Théocrite, Idylles ; latin Virgile, Bucoliques) - Dans sa réponse Angélique n'est pas empruntée. Elle se montre inspirée - Elle ne craint pas de parler de l'expression de ses sentiments - Elle trouve un moyen aisé de désapprouver le projet de son père - Elle répond « je t'aime » à son « je t'aime » précédent, en le regardant à son tour - Argan qui était spectateur sur scène intervient et le spectacle revient à un seul niveau théâtral. Sa remarque comme toutes les siennes est pertinente mais exprime sa naïveté | - Apostrophe laudative ; ce nom de bergère n'apparaissait pas dans le ballet du prologue - Répétition de l'adverbe de quantité - Impératif à la 1ère pers du pl. Suivi de deux autres à la 2ème pers. - Jeu entre la première pers. du sing. et la deuxième pers. du pl. - Modalité interrogative pour exprimer un dilemme amoureux - Verbe voir dont le sujet est à la 2ème pers. du pl. et le COD à la 1ère pers du sing. Ce nom de berger apparaissait dans le ballet du prologue - Champ lexical du sentiment élégiaque - Procédé visuel scénique potentiellement comique et qui est une didascalie interne - Didascalie interne : elle plonge son regard dans celui de son amant - Interjection vulgaire qui brise le pur lyrisme entre les amants. Le verbe croire à l'imparfait et avec négation. Registre burlesque* : ce lyrisme est de pacotille | - « Belle Philis » (l.12) - « c’est trop, c’est trop souffrir » (l.12) - « Rompons ce dur silence, et m’ouvrez vos pensées » (l.13), « Apprenez-moi ma destinée » (l.14) - « m’ouvrez vos » (l.13), « Apprenez-moi ma » (l.14) - « Faut-il vivre ? Faut-il mourir ? » (l.15) - « Vous me voyez, Tircis » (l.16) - « triste et mélancolique » (l.16) - « Aux apprêts de l’hymen dont vous vous alarmez : / Je lève au ciel les yeux » (l.17-18) - « je vous regarde, je soupire : / C’est vous en dire assez » (l. 18-19) - « Ouais » (l.20), « je ne croyais pas que ma fille » (l.20) |
3) Conclusion
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