Le malade imaginaire

La correction de la dissertation

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                    La première chose à faire pour réussir cette dissertation, c'est de recopier en très gros le sujet (en entier) sur une feuille de brouillon, et de noter toutes les analyses qui vous viennent. Vous recopierez plus tard ces analyses dans votre introduction. Voici quelques analyses possibles :

- "le devoir de la comédie" : la comédie a un objectif, un but à atteindre, elle n'est pas là juste pour divertir un public.

- "corriger les hommes" : ce but est didactique, la comédie doit faire passer des leçons de morale, des enseignements aux spectateurs. Ces leçons vont permettre aux spectateurs de corriger leurs propres défauts. Le verbe "corriger" fait penser à la devise latine de Molière : "castigat ridendo mores" : corriger les mœurs par le rire. Je pourrai par conséquent m'en servir comme phrase d'accroche.

- "attaquer (...) les vices de mon siècle" : verbe d'action (certains élèves ont parlé d'hyperbole, pourquoi pas), Molière compte critiquer violemment les défauts des êtres humains. Ce faisant, il souhaite améliorer la société (son "siècle").

- "par des peintures ridicules" : cette métaphore renvoie à la dimension toujours satirique (quand on critique en tournant en ridicule) des comédies de Molière.

Je résume : Molière affirme que la comédie n'est pas gratuite, qu'elle sert au contraire toujours un objectif, celui de montrer les défauts des êtres humains. En ridiculisant les individus vicieux (mal intentionnés), les spectacles comiques permettent une amélioration de la société. Si je vais un peu plus loin, je comprends que les comédies de Molière constituent une argumentation indirecte : on se sert d'une histoire plaisante, divertissante, pour mieux faire passer des messages.

Maintenant, à moi de voir si je suis d'accord ou non avec cette citation. Honnêtement, il était très difficile de la contrer (de faire un plan dialectique donc). Voyez par vous-mêmes :

Exemple de plan dialectique (plutôt risqué selon moi) :

I. Certes, Le Malade imaginaire a recours à des "peintures ridicules" pour "corriger" les "vices" du "siècle" de Molière :

a. Je choisis une scène satirique et je montre ce qu'elle dénonce (ex : la scène du "poumon" permet de tourner en ridicule les médecins)

b. Je choisis une autre scène satirique et je montre ce qu'elle dénonce

c. Je choisis une autre scène satirique et je montre ce qu'elle dénonce

II. Mais certaines scènes du Malade imaginaire ne sont ni comiques, ni didactiques :

a. Le premier prologue n'est pas comique ni didactique : c'est une pastorale inspirée des ballets de cour et rendant hommage à Louis XIV

b. Le troisième intermède n'est ni comique ni didactique : c'est un passage dansé et chanté qui rend hommage à l'amour et à la jeunesse (à travers le motif du carpe diem).

c. Il est possible de faire une lecture mélancolique du Malade imaginaire (ce qu'a fait le metteur en scène Claude Stratz avec sa mise en scène sombre et crépusculaire) avec les trois scènes de fausses morts (Louison puis Argan x2 avec Béline et Angélique), dans la mesure où elle renvoie à la maladie pulmonaire ("le poumon") et à la fin de vie de Molière.

Attention, présentez bien cette dernière sous-partie comme une hypothèse de votre part et appuyez-vous bien sur l'exemple de Claude Stratz.

Vous voyez que ce plan n'est guère facile à traiter.

Exemple de plan thématique (plus facile) :

Vous illustrez de deux ou trois façons la citation du sujet. Pour que votre copie soit excellente, vous utilisez bien les mots-clefs du sujet à chaque fois que vous commencez et/ou finissez un axe.

I. Le Malade imaginaire a bel et bien un "devoir", celui de dénoncer les "vices" des individus :

a. Molière dénonce, à travers sa comédie, l'avarice et la tyrannie (ici, vous étudiez les scènes où Argan se montre près de ses sous ou bien particulièrement brutal, avec sa petite fille Louison ou avec Angélique par exemple)

b. Molière dénonce, grâce à sa comédie, l'hypocondrie et la naïveté (vous étudiez alors le comique de caractère lié au personnage d'Argan, qui croit tout ce qu'on lui dit, et pense sincèrement être tout le temps sur le point de mourir)

b. Molière dénonce encore, de façon comique, d'autres "vices" : ceux de Béline (vous étudiez les scènes où Béline et son notaire malmènent Argan pour récupérer l'héritage), ceux des archers (corrompus, ils battent Polichinelle pour récupérer son argent)

II. Le Malade imaginaire comporte bel et bien des "peintures ridicules", surtout celles des médecins :

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