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Le loup et l'agneau

Commentaire de texte : Le loup et l'agneau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 682 Mots (7 Pages)  •  613 Vues

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Introduction :

Jean de la Fontaine est un poète français qui appartient au classicisme. En 1668, il publie le premier recueil de ses fables incluant le Loup et l’agneau. C’est la 10e fable du livre I. Cette fable ainsi que toutes les autres critiquent la société en mettant en scène des animaux. Entre 1668 et 1678 Jean de la Fontaine publie 12 livres composant les fables. Elles visent à « plaire et instruire », instruire avec le registre didactique de la morale et plaire en utilisant des animaux, présentés comme personnages merveilleux. Dans cette fable, un agneau innocent venant se désaltérer dans une rivière se fait dévorer par un loup féroce. Cette scène veut dénoncer les comportements violents que le puissant impose au plus faible. La morale dans cette fable est présente dès la première ligne. C’est la seule phrase didactique du texte. Nous savons dès le début ce qu’il va se passer dans la fable. Ici, la Fontaine nous montre que la justice se fait par la violence et la force.

Quelle est la morale ? Comment les personnes s’opposent-ils à tout point de vue ?

Après avoir étudié la fable nous verrons des personnages en totale opposition nous verrons deux argumentations différentes.

  1. Une fable vivante mais aussi un récit
  1. Une fable vivante

Nous pouvons voir que c’est une fable vivante avec le présent de narration « est, rend, répond, considère ». De plus nous voyons que du vers 7 au vers 26 il y a du discourt direct, ce qui rend la fable plus vivante comme si le moment était tout juste en train de se passer. Cette fable commence par une morale, il y a une situation initiale, des péripéties et une situation finale, elle reprend bien toutes les étapes d’une fable. Aussi, la fable est rendue vivante par la personnification des animaux qui parlent, nous le voyons avec les verbes de paroles « dit », « répond », « reprit ». Ainsi que l’animal qui symbolise en lui seul une créature naturelle.

  1. Un récit

Nous pouvons aussi caractériser cette fable de récit. En effet, il y a un élément perturbateur qui vient modifier l’histoire « un loup survient à jeun ». Cependant, nous nous y attendions. Il y a l’utilisation de l’imparfait pour décrire des évènements « désaltérait, cherchait ». De plus, il y la présence du discours direct qui nous montre que nous sommes dans un récit. Il y une situation initiale, le lieu est présenté « Dans le courant d'une onde pure. », ainsi que les personnages « Un Agneau se désaltérait », « Un Loup survient à jeun ». Ainsi que le dénouement, qui ici est malheureux « Le loup l'emporte et puis le mange ».

  1. Des personnages en totale opposition
  1. Le loup

Nous pouvons voir que les personnages, le Loup et l’agneau, sont en totale opposition. En effet, nous savons que communément le loup est plus fort que l’agneau, le champ lexical de la royauté « Sire, Majesté » peut le montrer. Nous pouvons aussi voir que le loup se situe en hauteur par rapport à l’agneau, ce qui lui donne un air de supériorité en plus « Plus de vingt pas au-dessous d’Elle ». Le loup apparaît comme un personnage fort et féroce, nous le voyons avec le champ lexical de la haine « cet animal plein de rage », « colère », « cette bête cruelle ». De plus le loup est connu comme un animal dangereux, méchant, aussi connu pour tuer les animaux et les manger dans l’imaginaire populaire. Le loup s’impose brutalement, enlevant l’aspect idyllique « une onde pure » à l’endroit où l’agneau se désaltérait, nous le voyons avec l’indicatif « survint à jeun ». Il y a le champ lexical de la faim qui est très présent, ce qui peut nous amener, suite à la morale, à comprendre que le loup va manger l’agneau « jeun, aventure, faim, breuvage, boisson ». Il y a une parodie de la justice, le Loup a déjà jugé l’agneau avant même que celui-ci ait parlé. Le discours du Loup est menaçant, il n’a pas vraiment d’arguments, nous le voyons avec le vocabulaire du procès « châtié, témérité, procès ». N’ayant pas d’arguments, il coupe court au dialogue en tuant le jeune et innocent agneau.

  1. L’agneau

L’agneau quant à lui est présenté comme un personnage faible, doux « ondes pures » et innocent. Son innocence est marquée par le vocabulaire de la jeunesse « tête encore ma mère », « jeunesse ». Il est respectueux, nous le voyons avec champ lexical de la royauté « Sire, Majesté » de plus, il vouvoie le loup « votre Majesté », « sa boisson ». Nous savons qu’il est enfant unique « je n’en ai point ». Tout cela nous montre l’honnêteté de l’agneau, mais cela ne va pas le sauver « le loup l’emporte et puis le mange ». La personnalité de l’agneau, innocent et fable nous fait avoir de la peine, de la compassion, pour le jeune agneau et la fin tragique qui l’attend. Nous voyons à travers le dialogue qu’il y a un rapport de force entre les deux animaux, en effet le loup qui est plus fort à un gros avantage sur l’agneau. Le loup ne cherche pas à se justifier il sait qu’il est plus puissant que l’agneau et sait dès le début qu’il va le manger. Nous savons comment la fable va se finir dès le début, mais nous éprouvons de la peine, arrivé à la dernière ligne « sans autre forme de procès », l’agneau n’a rien pu faire malgré ses arguments. La parole n’est rien contre la force.

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