Le lac d'Alphonse de Lamartine
Analyse sectorielle : Le lac d'Alphonse de Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ileana.macedo • 7 Janvier 2023 • Analyse sectorielle • 894 Mots (4 Pages) • 267 Vues
Lecture linéaire 3
Auteur : Alphonse de Lamartine
Le Lac est un poème publié en 1820 par Alphonse de Lamartine, il est considéré, aujourd’hui encore, comme un poème emblématique de la poésie romantique. Alphonse de Lamartine revient seul près d’un lac où il avait vécu des moments heureux avec son amante et médite sur la fuite du temps.
Problématique : En quoi l'auteur met-il en avant le pouvoir de la nature ?
1) Reproche au temps : vers 1 à 12
2) Demande à la nature : vers 1 à 28
Citations | Outils d'analyse | Interprétations |
1) Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse, Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur, S’envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? | Question rhétorique + personnification du temps + champs lexical de l'amour passionnel + parallèle entre le bonheur et l'eau | L'auteur interroge le temps sur la vitesse à laquelle « s'envolent » les souvenirs amoureux. Lamartine se demande même si le temps n'est pas jaloux de sa relation avec son amante puisqu'il emporte ces souvenirs que l'auteur ne peut pas retenir. |
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! | Répétition de « quoi » + phrase interronégatives + exclamations + antithèse « donna » et « efface » + participes passés « passés » et « perdus » | Il est sous le choc car il réalise la fatalité du temps. A travers les participes passés on voit bien qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. L'auteur se met en colère, il est impuissant. |
Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? | Accumulation de terme qualifiant le vide + questions rhétoriques + impératif + opposition « nous » et « vous » | L'auteur s'adresse maintenant au passé et s'interroge sur le sort de ces souvenirs et il exige de le savoir à travers l'impératif « parlez », il donne un ordre car il est remonté. A travers l'opposition constante entre « nous » et « vous » (nous = humains et vous = temps) on remarque un décalage entre le temps et les Hommes. Le passé est aussi comparé à une sorte de monstre avec le verbe « engloutissez ». |
2) O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! | Plainte lyrique : interjection, phrases exclamatives nominales et champ lexical de la nature + gradation | L'auteur change de ton. Il fait les louanges de la nature tout entière qu'il désigne par la gradation. Il lui demande, puisqu'elle ne subit pas le temps qui passe de garder le souvenir de cette nuit. |
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux. | Parallélisme de construction + subjonctif qui exprime le souhait + antithèse entre « repos » et « orage » + adjectif mélioratif + champ lexical violence | Lamartine veut que peut importe son état et sa forme que la nature préserve son souvenirs. L'utilisation répété de « et » renforce ce souhait. L'opposition entre « repos » et « orage » peut aussi rappeler les deux aspects du poème : les jours heureux et malheureux (même si les jours heureux ne sont pas dans l'extrait). L'auteur montre aussi la dualité de la nature en utilisant un adjectif mélioratif et un champ lexical de la violence. |
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés. | Périphrase « l 'astre au front d'argent » qui désigne la lune + allitération en « b » et en « p » | Le poète a construit cette strophe de manière similaire à la précédente. Il continue sa demande mais en évoquant des sensations notamment l’ouïe. L’allitération en « b » et « p » peut d'ailleurs s'apparentait au bruit du vent et de l'eau. |
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! | Anaphore de « que » + personnification du vent et des roseaux + discourt direct + passé composé | La demande est encore accentué. Il évoque l’ouïe, la vue et l'odorat ainsi que la terre, l'eau pour s'assurer de bien demandé à toute la nature de gardé le souvenirs de son amour terminé comme le montre le passé composé employé dans la phrase « Ils ont aimé ! » |
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