Le jeu de l'amour et du hasard

Le jeu de l’amour est une pièce de théâtre écrite en 1730 par Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, dit Marivaux. Celui-ci est né à Paris dans une famille de petite noblesse. Inscrit à la Faculté de droit à Paris en 1710, il préfère à ses études la fréquentation des salons célèbres (Mme de Lambert et Mme de Tencin) où il découvre la préciosité. Nous pouvons comprendre par le titre que cette pièce va être un jeu ou l’amour et le hasard seront les thèmes, l’utilisation du « jeu » va montrer que cette pièce sera comique et divertissante et c’est pour cela que l’auteur a utilisé ce titre pour donner envie au lecteur d’être spectateur d’un jeu. Cette pièce met en scène le travestissement mais utilisé de manière plus moderne par l’auteur. En effet, Marivaux va utiliser le travestissement pour aider les personnages à percer le caractère, les intentions de l’autre. Nous pouvons voir au cours de cette pièce que le thème de l’amour, des classes sociales et des valeurs sont présentes. L’action se situe dans un grand jardin propice aux jeux, la pièce dure 24 heures et tourne autour d’une action le jeu de l’amour, celle-ci respecte donc la règle des trois unités.

Nous pourrons remarquer que les deux personnages font preuve d’amour propre au début de la scène en usant de la même technique pour observer l’autre : le travestissement qui va aussi apporter l’aspect comique de la scène. Cette démarche relève de l’amour propre parce qu’elle est très orgueilleuse de la part de Dorante et Silvia. En effet ils essayent sous leur déguisement de voir si la personne qui leur est destinée leur plaît. Cependant, ce sera la seule démarche d’amour propre que présentera Dorante dans cette pièce. Quant à Silvia, sa conception même de l’amour est très orgueilleuse. Au cours de la pièce, Dorante et Silvia vont être amenés à se rencontrer plusieurs fois sans savoir à qui ils ont à faire jusqu’à ce que Dorante se dévoile par amour de Lisette. Néanmoins, Silvia n’en fera pas autant et ce pour voir jusqu’où Dorante est prêt à aller par amour pour Lisette. Lors d’un entretient avec Mario et Orgon Silvia montre bien qu’elle est prête à aller au bout de sa démarche aussi orgueilleuse. Dorante va finalement se dévoiler à Silvia et va lui avouer pour de bon son amour elle est prête à sacrifier sa fortune et sa naissance pour épouser celle qui croit être une servante. Il y a donc bien la présence de romantisme dans cette pièce. Masque avec le monde et grimace avec sa femme : Silvia se méfie du mariage. Dorante n’a pas non plus l’intention d’épouser sans connaître celle qui lui est destinée. Car Silvia et Dorante sont promis l’un à l’autre par leurs pères, et afin de ne pas se fourvoyer, ils décident d’user du même stratagème : ils échangent leurs identités avec leurs valets, Lisette et Arlequin, pour examiner leur parti à leur guise. Un double travestissement qui affole les cœurs et les esprits. Marivaux excelle à orchestrer les combats tumultueux entre désir et amour-propre, sentiments et conscience sociale. Les valets se plaisent et ont pour perspective une fulgurante ascension sociale, mais les maîtres – et en particulier Silvia – ne peuvent envisager leur amour sans en être horrifié. Tout est chamboulé, leur être intime est en panique totale : ils se reconnaissent mais ne peuvent

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