Le discours de Dominique de Villepin
Commentaire de texte : Le discours de Dominique de Villepin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mruhlmann3 • 23 Février 2022 • Commentaire de texte • 1 254 Mots (6 Pages) • 975 Vues
RUHLMANN Mila 28/04/2021 Seconde D
Commentaire composé sur le discours de Dominique de Villepin
Le texte que nous analyserons aujourd’hui est un extrait du discours de Dominique de Villepin, le ministre des Affaires étrangères. Le 14 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New-York, ce dernier s’oppose au nom de la France à une intervention militaire en Irak. Effectivement, de part ses propos de détermination, il préconise la paix, opposant ainsi deux camps : celui de la guerre irakienne et celui de la paix (dont la France prit la tête). Critiquant le recours à la force, Dominique de Villepin exprime l’opposition catégorique de la France quant à cette solution barbare, et met en avant les résultats positifs des inspections des émissaires de l'ONU. Nous allons nous intéresser ici à la solution que ce dernier propose, et comment celle-ci se positionne comme plus judicieuse par rapport au recours à la force. D’abord, nous étudierons la façon dont ce personnage est l’emblème de la France, puis nous nous pencherons sur sa détermination de préserver la paix et enfin la manière dont il critique un éventuel conflit militaire ainsi que la mise en œuvre de ses arguments pacifiques pour convaincre son auditoire. Qu’en est-il des réponses de ce dernier ?
Dès ses premières paroles idéalistes et pacifistes, on comprend que Dominique de Villepin se fait le porte-parole des nations et peuples opposés à cette guerre. Il affirme son opinion ainsi que son positionnement en quelques mots, de façon formelle, avec des phrases claires et explicites: «La guerre est toujours la sanction d'un échec». Seul, avec comme simple support sa détermination et sa quête de paix, il remet en question des centaines d’auditeurs: «Serait-ce notre seul recours face aux nombreux défis actuels?», se faisant finalement l’icône de tout l’État français. Il parle au nom des citoyens français en s’y incluant, en y incluant le public mais aussi des nations autres que la France et les Etats-Unis, comme le montre l’utilisation de la première personne du singulier («je veux rappeler...»), celle du pluriel («donnons», «nous pourrons», «nous partageons»…), ainsi que la seconde du pluriel («vous»), qui est une marque d’adresse directe. De plus, il personnifie la patrie française: «Et la France, qui a été durement touchée à plusieurs reprises», ce qui rend ses paroles d’autant plus vivantes. Rythmé, le discours du ministre français ne cesse de mettre en avant la thèse que défend son pays. Nous y retrouvons des rimes (exemple : «autorité», «unité», «communauté» ou encore «donnons», «Nations», «mission») ainsi que des anaphores (répétition de «personne ne peut» dans le premier paragraphe) et une structure symétrique «un vieux pays, la France, d’un vieux continent, l’Europe». Par ces rigoureuses paroles, Dominique de Villepin reflétera le réalisme de la France face à la situation ainsi que son honorable pacifisme, et sera le parfait entremetteur des convictions françaises.
Lors de cet éloquent discours, Dominique de Villepin reflète une mentalité et une personnalité forte, et se montre confiant quant à ses recommandations. L’emploi du présent («repose»), du passé composé («a dit») ainsi que du futur («devrons»), montre qu’il projette déjà une victoire pour le territoire français et ses alliés, avant même d’avoir entrepris la surveillance de l’Irak. Ses premières déclarations reposent sur des valeurs de paix et d’humanisme. De ce fait, elles contestent totalement les solutions envisagées par les Etats-Unis qui elles, sont bien plus radicales, suscitant à la violence et l’animosité : «Personne ne peut affirmer non plus que le chemin de la guerre pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable». Celui-ci défend une thèse pacifique, et condamne le recours à la violence en soulignant les conséquences «incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile qui en résulteraient». Par l’évocation de cette brutalité puis sa poursuite de questions rhétoriques, il remet en cause le recours à la violence. Puis, après avoir allégué le passé de la France, il rappelle que l’ONU est «le temps des Nations Unies» (ligne 40), et continue son discours en revendiquant la nécessité d’une conservation de la paix («nous sommes les gardiens d'un idéal», «nous sommes les gardiens d'une conscience») où nous retrouvons donc le champ lexical de la paix. De la sorte, Villepin appelle à ce que la paix soit considérée comme un objectif commun et invite la communauté internationale à le rejoindre.
...