Le dilemme d'Andromaque, Racine, scène 8, Acte III
Dissertation : Le dilemme d'Andromaque, Racine, scène 8, Acte III. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jxde 81 • 10 Mars 2021 • Dissertation • 372 Mots (2 Pages) • 2 905 Vues
Exercice d’entraînement au commentaire composé
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I/ Une décision difficile à prendre :
a. Un dilemme d’apparence insoluble
Dans un premier temps, nous étudierons le dilemme dans lequel est plongée Andromaque. Tout d’abord, un dilemme est une alternative qui présente deux choix, tous les deux insatisfaisants pour la personne mise en demeure de choisir.
Andromaque est entre deux choix différents : elle est partagée entre sa fidélité à la mémoire de son mari et son désir de sauver son fils.
Céphise, la confidente d’Andromaque tente de l’a convaincre d’épouser Pyrrhus, pour cela, elle utilise un argument décisif : « Hé bien ! Allons donc voir votre fils on n’attends plus que vous » (vers 1012-1013). Céphise est donc un personnage important dans ce passage car elle permet à Andromaque de se rappeler des conséquences de son choix. Elle agit donc comme un déclic car elle aide Andromaque à prendre conscience que la vie de son fils est en danger.
Le champ lexical de la mort et de la violence sont très présent (liés à la guerre de Troie) : « ensanglantant », « cruelle », « crimes », « sang », « ces horreurs », « victimes », « morts », « de sang tout couvert » « mourants ».
A partir du vers 1037, la tristesse d’Andromaque se ressent dans ses paroles, par exemple dans les phrases interrogatives (vers 1040, 1041, 1044), les interruptions avec les points de suspension (vers 1039, vers 1042), les répétitions d’ « Allons » (vers 1037 et 1047) mais aussi les interjections : « O » (vers 1045-1047). On peut donc ressentir son malheur ainsi que sa souffrance, Andromaque ne sait pas qu’elle décision prendre. Les interruptions nous montrent qu’elle n’est pas sûre d’elle et l’interjection nous montre son désespoir.
Cependant, ce dilemme présente un aspect bien « vivant » : effectivement divers procédés dynamisent les lamentations de la mère et de l’épouse.
A la fin de la tirade (vers 1029-1036), Andromaque s’adresse successivement à plusieurs personnages, Pyrrhus : « Roi barbare » (vers 1029) et « le cruel » (vers 1034) ainsi que son fils « mon fils » (vers 1033). Ces deux personnages traduisent le déchirement intérieur d’Andromaque car ce sont eux les objets de son tourment, c’est entre eux qu’elle doit faire un choix.
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