Le Malade Imaginaire de Molière
Fiche de lecture : Le Malade Imaginaire de Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Escarly Morantes • 1 Avril 2022 • Fiche de lecture • 1 072 Mots (5 Pages) • 545 Vues
Intro : Au XVIIe siècle, Molière est un des excellents dramaturge et comédien qui déclenchait le rire du public avec ses entrées en scène. Il a fait des nombreuses pièces qui sont devenus des apologues. Cependant ses œuvres comme Le Malade Imaginaire, fait le rire penser et qu’il donne à penser au public. Ses mises en scène tentent au public de réfléchir en s’amusant. Nous pouvons donc nous demander quels sont les atouts de la comédie-ballet qui permettent au public de penser et de réfléchir en même temps qu’il s’amuse et se divertit ? Nous verrons d’abord que dans Le Malade Imaginaire, Molière dresse un tableau des mœurs de son époque. Puis nous évoquerons la satire qui vise à susciter la réflexion du public. Enfin, les comédies de Molière fonctionnent aussi comme des apologues : le spectacle captive l’attention du public pour mieux le faire réfléchir.
À Versailles le roi Louis XIV propose en guise de divertissements des ballets et des pièces de théâtre notamment entre eux on retrouve Molière avec une pièce comme le Malade Imaginaire qui se déroule à l'époque au XVIIe siècle
Molière aborde plusieurs sujets importants dans Le Malade Imaginaire, mais il se concentre, comme il l'a fait auparavant, sur une critique des médecins qu'il qualifie généralement comme des « charlatans », nous pouvons même clairement l’apprécier dans Le Malade Imaginaire dès la première scène du premier acte, qui consiste en un monologue amusant d'un vieil homme qui fait ses comptes sur ses dépenses médicales et tous les médicaments qu'il ingère. Molière d’une parte, il donne une image dévalorisante de la médecine en utilisant des termes eschatologiques et un langage savant, d’une autre parte on voit remarquablement la surabondance des médicaments ordonnés à un homme en parfaite santé qui met en évidence incompétences des médecins, cependant le visage colérique et la tyrannie du vieillard révèlent son hypocondrie qui devient démesurée et même injustifiée, il fait ainsi de ce monologue une scène comique.
Néanmoins la médecine n'est pas le seul sujet abordé dans cet ouvrage ludique, Molière peint les dérives sociales de son temps et s'en sert pour en faire ainsi une critique.
Molière est un génie pour faire des critiques satiriques qui forcent le public à rire et à prendre du recul et de la distance. Nous pouvons le voir dans l'acte II de la scène six, qui nous montre une scène de maître-servante. Dans le malade imaginaire on remarque que Toinette est un personnage très intelligent. C'est à travers plusieurs dialogues avec son maître, Argan, que celle-ci lui tient tête et le rend fou de colère. Toinette s'adresse à Argan dans cette scène, sans tenir compte de son lien de subordination, le tout pour sauver Angelica, la fille d'Argan, d'un mariage arrangé. Dans cette scène, il y a une intrigue qui tourne autour de la question d'un mariage forcé de deux jeunes imposé par un père capricieux et malade. Au contraire, on retrouve les dialogues critiques avec sarcasme de la bonne, faisant d'elle une personne bienveillante et attirante pour sa comédie.
La satire et l’exagération des personnages dans cet ouvrage font au public penser.
Il faut attendre l’acte 2 scène 6, c’est-à-dire vers le milieu de la pièce pour entrer au cœur de la maladie d’Argan. Cette scène se situe à l’issue de la présentation de Thomas Diafoirus en sa qualité de futur gendre choisi par Argan à sa fille Angélique. Derrière le personnage comique de Thomas Diafoirus, Molière vise une critique dont il est la caricature. L'interruption de Belinda, femme d'Argan fait que Thomas a un trou de mémoire et oublie la suite de son compliment ridicule à son égard puisque même à la fin de la scène son incompétence et celle de son père à donner un diagnostic en utilisant des mots savants et donnant un diagnostic sans une vraie évaluation donne lieu à l’exagération. Molière utilise ces personnages pour apporter une dimension comique à la scène mais en même temps montrer une exagération envers le public qui le fait réfléchir.
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