Le Malade Imaginaire, Molière
Commentaire de texte : Le Malade Imaginaire, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lou1403 • 30 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 1 473 Mots (6 Pages) • 873 Vues
Commentaire de Texte : Le Malade Imaginaire Lila Honoré
Molière, ou Jean-Baptiste Poquelin de son vrai nom, est un comédien et dramaturge français du 17e siècle. Il appartient au mouvement littéraire du classicisme et a écrit de nombreuses comédies très célèbres comme Le Médecin Malgré Lui, Les fourberies de Scapin. Il a également écrit la pièce Le Malade Imaginaire, et c’est sur celle-ci que nous allons nous appuyer pour ce commentaire. Ainsi, nous allons voir comment le dramaturge émet une critique sur les médecins de son époque à travers le personnage de Thomas Diafoirus. Pour rappel, le texte étudié porte sur la scène dans laquelle les personnages principaux rencontrent Thomas Diafoirus, fils du médecin d’Argan, que ce dernier veut marier à sa fille Angélique. Nous allons voir dans une première partie la maladresse et l’idiotie de Thomas Diafoirus puis, dans une deuxième partie, étudier les diverses réactions des autres personnages de la pièce face au comportement de celui-ci.
Dans un premier temps, commençons par étudier la maladresse et l’idiotie dont Thomas Diafoirus fait preuve dans le texte. Dès le début de l’extrait on se rend compte que Thomas est un personnage ridicule et idiot, qui ne parvient pas à s’exprimer correctement, c’est-à-dire avec autonomie et adresse. On constate d’abord qu’il n’a pas autonomie. En effet, dans cette scène, il est avec son père et il ne cesse de lui poser des questions : « Baiserais-je ? », « N’est-ce pas par le père qu’il faut commencer ? ». On se rend compte qu’il ne sait rien faire par lui-même et qu’il se sent obligé de demander l’autorisation de son père avant de s’exécuter. On a l’impression d’avoir affaire à un enfant. Ensuite on constate qu’après avoir posé ses questions à son père, il a aussi besoin de son approbation : « Cela a-t-il été bien mon père ? ». Il demande l’avis de son père comme pour se féliciter ou comme s’il n’avait pas réellement conscience de ce qu’il disait et faisait. Cela le rend ridicule et lui fait perdre sa crédibilité d’adulte et de médecin. On peut également voir que Thomas Diafoirus est toujours dans l’exagération. Effectivement, on trouve dans l’extrait plusieurs procédés qui soulignent cette exagération. Il utilise la gradation : « je viens saluer, reconnaître, chérir et révérer en vous un second père ». Ici, il fait l’éloge d’Argan, se considérant comme un père. Elle est soulignée par cette gradation, où il utilise des verbes qui paraissent presque inadaptés à la situation. De plus, il fait également la répétition de l’adverbe « très » plusieurs fois dans le texte « très humbles et très respectueux hommages », « très humble, très respectueux et très fidèle serviteur ». Il répète également « d’autant plus ». Toujours dans l’exagération, le personnage fait une métaphore « l’autel de vos charmes l’offrande de ce coeur ». Ici, il compare Angélique à un lieu de culte, ce qui relève de l’exagération, une nouvelle fois. Il en devient même trop insistant et très agaçant. Enfin , Thomas Diafoirus n’est pas seulement agaçant, il est aussi très maladroit face aux personnes à qui il s’adresse. En effet, on peut observer à plusieurs reprise, des erreurs qu’il commet en s’adressant aux autres personnages de la scène. Tout d’abord, il confond Angélique et sa belle-mère, Béline : « Madame c’est avec justice [...] ». Ce quiproquo relève bien d’une certaine maladresse qui met le personnage dans une situation plutôt dérangeante, même s’il ne semble pas s’en soucier. Ensuite, il double de ridicule en évoquant sa thèse, dont il se vante « hommage des prémices de mon esprit ». Cette orgueil le rend d’autant plus ridicule puisque sa thèse est fausse. Le public le sait bien et cela ne le met point en valeur. Il fait une dernière fois preuve de maladresse en faisant une proposant une étrange invitation à Angélique et lui propose d’assister à une dissection. Il précise que c’est dans le but « de vous divertir ». Il n’est pas du tout conscient de son erreur et ne se rend pas compte qu’il s’y prend plutôt mal et que sa proposition n’a rien de divertissant. Ainsi, comme nous l’avons vu, Thomas Diafoirus est un personnage très maladroit, qui fait preuve d’idiotie en permanence. Il n’a pas d’autonomie, il est sans arrêt dans l’exagération et fait, durant toute la scène, preuve de maladresse face aux personnages présents. Il se rend ridicule est cela ternis l’image des médecins qui semblent alors n’être des gens qui ne réfléchissent pas mais qui apprennent par cœur des textes.
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