Le Loup et le Chien LaFontaine
Fiche : Le Loup et le Chien LaFontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elodiechann • 10 Mars 2019 • Fiche • 3 184 Mots (13 Pages) • 1 342 Vues
TEXTE 1 : « Le loup et le chien », La Fontaine.
La fable est un genre qui prend racine dans l’Antiquité, notamment sous la plume talentueuse d’Ésope et de Phèdre qui, en personnifiant le monde animal, donnent de façon plaisante et imagée une leçon de vie au lecteur. Jean de La Fontaine, en moraliste du XVIIe siècle fait perdurer cette tradition.
INTRODUCTION : Jean de La Fontaine est un conteur et fabuliste du XVIIe siècle qui appartient au Classicisme. Il est né en 1621 et meurt en 1695. Entré en disgrâce après la chute de son mécène N. Fouquet, il peut, par la suite, sous la protection amicale de Madame de la Sollières élaborer plusieurs recueils de fables pour lesquelles il s’inspire des auteurs de l’Antiquité. Son talent littéraire lui permet d’accéder à l’Académie française en 1684. Ses fables qui utilisent des personnifications et métaphores animales offrent une critique plaisante de la société du siècle d’or en contournant la censure. Elles trouvent aussi, à travers la mise en scène des défauts de la nature humaine, un écho chez le lecteur contemporain.
Le texte proposé à notre étude « Le Loup et le Chien » tiré du livre I des Fables (1678) est une réflexion sur la liberté et les sacrifices qu’elle peut nécessiter. Il met en scène un loup et un chien qui débattent sur leur vision de la liberté. C’est pourquoi, nous nous demandons comment s’exprime, à travers la confrontation entre un loup et un chien, la conception de la Fontaine sur ce sujet.
Tout d’abord, nous analyserons l’art du récit au service de la réflexion puis nous étudierons les caractères antagonistes des deux protagonistes qui s’opposent dans leur conception même de la vie, et enfin, nous étudierons l’enseignement moral que nous pouvons tirer de cette lecture.
I) L’ART DU RECIT.
A) UNE VERITABLE HISTOIRE.
- Schéma narratif classique : - situation initiale, description du loup et du chien - élément perturbateur, rencontre - péripéties, dialogue - élément de résolution, refus du loup - situation finale, morale
- Utilisation du présent de narration : donne de la vivacité avec les verbes d’actions « aborde », « quittez », « se forge », « courez », « s’enfuit » et « court ».
- Description rapide mais précise et efficace des animaux avec des adjectifs.
- le dialogue : permet de connaître le caractère ou la psychologie des personnages. Il y a théâtralisation de la rencontre.
Tout cela donne du rythme au récit qui est aussi un récit vivant.
B) UNE RÉCIT VIVANT
- Ponctuation expressive, abondante et variée - questions rapide (comme au théâtre les stichomythies) « Quoi ?, Rien ? ». - réponse par phrase averbales : « Rien », « Peu de choses ».
- Hétérométrie (vers de longueurs différentes), diversité des rimes plates et croisées, enjambement dynamique : donne du rythme au récit.
La Fontaine résume en 41 lignes seulement un débat très important, existentiel sur la liberté.
II) DEUX PERSONNAGES ET DEUX CONCEPTIONS DE VIE OPPOSÉS
A) UN LOUP APPAREMENT EN POSITION DE FAIBLESSE
- La F. rend le loup vulnérable et donne une grande pitié de lui : - champ lexical de la pauvreté, misère: « les os et la peau », « misérables », « canores », « haires ». - adjectif péjoratif : « cancres », sens étymologique, miséreux. - énumération : « misérables, cancres, haires et pauvres diables » - métaphore: « pauvre diable » qui veut dire que le loup est pauvre physiquement mais aussi moralement. - « mourir de faim » n’est pas une hyperbole, car il meurt vraiment de faim.
- Image d’un loup humble loin de l’image habituelle : - « L’attaquer, le mettre en quartier » - humilité par obligation mais pas dans son caractère, le fait par stratégie car le chien est fort : « humblement ». - au début, le loup flatte par obligation puis il devient intéressé par la vie du chien.
- loup ému aux larmes par la proposition par la proposition d’une nouvelle vie du chien, ce serai la fin de ses souffrances, il semble céder : « félicité » (=joie religieuse)
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