Le Jeu de l'amour et du hasard Acte III scene 6
Fiche : Le Jeu de l'amour et du hasard Acte III scene 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fixxelen • 16 Mai 2018 • Fiche • 917 Mots (4 Pages) • 1 164 Vues
PREMIERE
Le Jeu de l’amour et du hasard – Acte III Scène 6
La comédie en prose de Pierre Carlet de Marivaux a été représentée pour la première fois le 23 janvier 1730 par les comédiens italiens à l’Hôtel de Bourgogne. Il s’agit en l’occurrence de la pièce la plus connue du dramaturge.
Le sujet de la comédie :
Monsieur Orgon désir marier sa fille Silvia au fils de son ami. Cependant, celle-ci n’a aucune envie d’épouser Dorante sans le connaître. Elle obtient alors de son père de se déguiser en servante de sorte que celle-ci, Lisette, va jouer le rôle de maîtresse tandis que Silvia va pouvoir observer son futur mari sous ce déguisement. Mais Dorante a eu la même idée, il se déguise en valet, tandis que son valet, Arlequin, va jouer le rôle du maître.
Il s’agit d’un double jeu de masques qui va prêter aux quiproquos. Les couples s’aiment, mais chacun croit avoir affaire à un maître. Ce n’est que peu à peu que les masques tombent. La résolution va faire en sorte que chacun va retrouver sa place dans la société. Il est (encore) impossible à cette époque de former un couple dont les partis ne sont pas issus de la même couche sociale. Il est impensable à cette époque qu’un maître puisse aimer une simple servante voire une dame issue de la bourgeoisie tomber amoureuse de son domestique.
Dans cette scène, ce sont les domestiques déguisés qui vont laisser tomber les masques. S’ils s’aiment, ils n’osent se l’avouer franchement jusqu’au moment où Arlequin va avouer de façon détournée qu’il n’est qu’un valet. Lisette va avouer n’être qu’une domestique en imitant le procédé d’Arlequin.
Les questions possibles :
En quoi cette scène est-elle comique ?
Que révèle cette scène du caractère des valets ?
A quoi sert le déguisement ? (voir les photos des diverses mises en scène)
Pourquoi l’habit a-t-il de l’importance ? (OE le théâtre et sa représentation)
Comment le valet se distingue-t-il du maître ? (voir ici la gestuelle, le langage)
- DU QUIPROQUO A L’AVEU
- Un double aveu
Le quiproquo règne au départ, le vouvoiement et un langage affecté s’imposent aux valets. Trois étapes : Arlequin finit par révéler son identité ; la deuxième concerne la réaction de Lisette et la stupéfaction d’Arlequin de ne pas être renvoyé de suite ; la troisième concerne le démasquement de Lisette ;
Lisette est bien plus fine qu’Arlequin ; la symétrie des répliques provoque le comique. Lisette reprend l’image du soldat et du capitaine employée par Arlequin.
- Un aveu pourtant bien difficile
Car Arlequin risque gros ; il s’inquiète de l’amour de Lisette qu’il personnifie de « mauvais gîte » et « je vais le loger petitement ». Il adresse au conditionnel une supplique à sa Dame : « Hélas, Madame, si vous préfériez l’amour à la gloire, je vous ferais bien autant de profit qu’un Monsieur ».
- Un aveu retardé
Voir les apartés d’Arlequin et ses tentatives maladroites pour « préparer le terrain ». Elle le somme de répondre « en un mot », voire d’» achever » de révéler ce qu’il a à dire, l’adverbe « enfin » montre son impatience. Arlequin ne sait comment dire la vérité de sorte qu’il use de comparaison cocasse telle que : « Savez-vous ce qu’est un faux louis d’or ? Eh bien je ressemble assez à cela ». L’effet de comique est d’autant plus saisissant que le public n’ignore en rien cet échange de rôle.
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