La satire des aristocrates dans Dom Juan de Molière

La satire des aristocrates

Au cours de la pièce, on remarque la présence d’un grand nombre de personnages nobles :

Don Juan fils de Don Louis, Done Elvire épouse trahie de Don Juan, et les frères de celle-ci Don Carlos et Don Alsonse voulant laver l’honneur de leur famille.

A travers les personnages de Don Carlos, Don Alsonse, Don Louis et de Done Elvire Molière nous montre une aristocratie d’honneur, qui a des valeurs et qui inspire la droiture.

Cependant, Don Carlos trouve bien pesantes les contraintes de la défense de l’honneur, car en effet après avoir été sauvé de brigands par Don Juan, il ne désire plus la mort de l’homme à qui il doit maintenant la vie. D’autre part, Molière dénonce à travers les personnage de Don Louis et Done Elvire la volonté des nobles à sauver les apparences, car, dans leurs milieux, elles seules comptent : « … laver l’honneur de la famille… »

D’autre part , le personnage satirique qu’est Don Juan révèle toute la « bassesse » dont peut faire preuve les nobles. Dom Juan est un libertin Il ne respecte pas les codes tels que nous le montre la deuxième scène de l’Acte III où il propose de donner un louis d’or à un pauvre à condition qu’il blasphème. Ce chantage met en évidence le vœu de l’auteur de créer un personnage ingrat opposé aux principes de son rang. Il cherche à travers cette scène à renforcé le caractère cruel du personnage.

Le héros est « un épouseur à toutes mains », qui se rit aussi bien de l’amour que les femmes lui portent, que de la religion et du mariage qui n’est autre qu’un pacte passé devant Dieu. Pour lui, passer sa vie avec une même épouse serait se priver des plaisirs de la vie : « s’ensevelir pour toujours…d’être mort dès sa jeunesse ». Par ailleurs, les couvents lui paraissent comme un lieu où les femmes lui sont interdites, ce qui attise son envie (Done Elvire). Dom Juan utilise la séduction et l’hypocrisie pour manipuler ceux qui tentent de s’opposer à lui. De ce fait, il ne semble ni respecter ses engagements (créances), ni même sa famille (son père). En outre, en plus de blasphémer, il va jusqu’à railler les morts comme nous l’indique la scène 5 de l’Acte III où il propose à sa victime, le Commandeur, de venir souper chez lui. De plus, Dom Juan n’a aucun remord à manipuler Charlotte et Mathurine, deux paysannes, et aucun remords à frapper et à voler Charlotte à Pierrot à qui elle est promise, malgré le fait qu’il lui est sauvé la vie.

...