La princesse de Montpensier

                      La Princesse de Montpensier : un roman d’amour traditionnel

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Cette œuvre possède tous les ingrédients traditionnels d’un roman d’amour : utilisation de scènes types et de certaines thématiques liées au motif amoureux. Cependant les Topoi (thèmes récurrents et attendus dans un genre littéraire)  sont déclinés en fonction de l’époque et du milieu social dans lequel l’héroïne évolue.

1. Les scènes propres au roman d’amour

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1. Les scènes de première rencontre

• Scène de rencontre double = Duc d’Anjou+ De Guise ensemble lorsqu’ils voient Princesse assise sur une barque = Anjou découvre la Princesse / Guise retrouve celle qu’il a aimé lorsqu’ils étaient enfants.
• Duc de Guise             reconnait Princesse mais la trouve changée : « Le Duc de Guise la reconnut d’abord, malgré le changement avantageux  qui s’était fait en elle depuis les trois années qu’il ne l’avait vue. »[pic 3]
• Princesse de Montpensier + De Guise =  se retrouvent 3 ans après mariage des Montpensier  
• Cette rencontre surprend Anjou et De Guise            « ils ne furent pas moins surpris des charmes de son esprit, qu’ils l’avaient été de sa beauté ; et ils ne purent s’empêcher de lui faire connaitre qu’ils en étaient extraordinairement surpris ».[pic 4]

1. Les scènes d’aveu et de confidence

• Il existe plusieurs formes d’aveux, qu’ils soient explicites, ou implicites. Les sentiments peuvent être aussi révélés à une tierce personne = confidences.

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1. Les aveux explicites

• Le comte de Chabannes avoue son amour à la princesse après 1an de silence : « L’amour fit en lui ce qu’il fait en tous les autres : il lui donna l’envie  de parler (…) il osa lui dire qu’il l’aimait ».
• Le Duc De Guise avoue son amour à la princesse, dans le but de garder leur amour secret «  Je vais vous surprendre madame, lui dit-il,  et vous déplaire en vous apprenant que j’ai toujours conservé cette passion qui vous a été connue autrefois, et qu’elle est si fort augmentée, en vous revoyant, que votre sévérité, la haine de M. le prince de Montpensier et la concurrence du premier prince du royaume ne sauraient lui ôter un moment de sa violence »

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1. Les confidences

• La princesse se confie plusieurs fois à Chabannes sur ses sentiments pour De Guise.
• Ces confidences sont rapportées au discours direct, indirect ou discours narrativisée.
• « La confiance s’augmenta de part et d’autre, et à tel point du côté de la Princesse de Montpensier qu’elle lui apprit l’inclinaison qu’elle avait eue pour M. De Guise, mais elle lui apprit aussi en même temps qu’elle en était presque éteinte. »

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1. Les aveux implicites

• La princesse trahit sa passion  pour le Duc de Guise en se mettant en colère quand elle apprend qu’il envisage de se marier avec Margueritte, la sœur du roi :
• « Je ne comprends pas qu’il faille, sur le fondement d’une faiblesse  dont on a été capable à treize ans, avoir l’audace de faire l’amoureux d’une personne comme moi, et surtout quand on l’est d’une autre au su de toute la cour ».

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1. Les aveux contournés et pudiques

• Après le quiproquo au ballet des Maures où la princesse croit parler à Guise alors qu’elle s’adresse à Anjou  et l’incompréhension qui en découle entre les deux amants, vient le moment où tout s’éclaire et se pardonne.
• La princesse a de la pudeur et de la retenue quand elle admet aimer le duc, après ce quiproquo :
• «  Cette belle princesse ne put refuser son cœur à un homme qui l’avait possédé autrefois, et qui venait de tout abandonner pour elle. Elle consentit donc à recevoir ses vœux, et lui permit de croire qu’elle n’était pas insensible à sa passion. »
• Il y a une litote pour atténuer la passion.
• Les aveux féminins sont donc contournés, les femmes devant conserver de la modération et de la contenue. Les aveux masculins ne sont pas soumis à la même réserve.

1. Les thématiques traditionnelles du roman d’amour

1. La vue, le regard, les yeux

On a un champ lexical de la vue très présent dans la nouvelle.

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