La princesse de Clèves - L'aveu au mari
Commentaire de texte : La princesse de Clèves - L'aveu au mari. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Brigitte de Lanfranchi • 10 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 959 Mots (4 Pages) • 602 Vues
LA PRINCESSE DE CLEVES
Texte 2
Introduction
Madame de La Fayette (Marie-Madeleine Pioche de la Vergne)
Femme de lettre et de Cour du XVIIeme siècle. (Sous Louis XIV)
Mouvements : Classicisme (moralisme, la méfiance contre les passions, l’honnête homme/femme) avec influence de la préciosité (formalisme, l’idéalisme). + Influence du jansénisme
Autres œuvres : 1662 – « La princesse de Montpensier » - nouvelle sur les ravages de la passion amoureuse
1678 - « La princesse de Clèves » – publication anonyme
Roman d’analyse psychologique (modernité - considéré comme le 1er roman psychologique) ET un roman historique dont le cadre est la Cour des Valois sous d’Henri II
Intrigue : une jeune femme d’exception et vertueuse rencontre la passion amoureuse hors cadre du mariage. Va-t-elle restée fidèle à son éducation et sa morale ou va-t-elle céder à la passion ?
(Parcours : individu, morale et société : place et liberté de la femme dans un contexte social précis.)
L’extrait : 3eme partie du roman / la princesse avoue à son mari son amour adultère pour Nemours = ambiguïté/héroïsme (ce passage a choqué à l’époque et a été beaucoup commenté depuis la parution du roman, cet aveu fût jugé inacceptable et invraisemblable)
PB : Comment l’héroïne tente-t-elle de résoudre le conflit moral (ou le dilemme moral) qui se pose à elle par un aveu qui semble extraordinaire ?
Mouvements du passage :
Mvt 1 : L’aveu singulier de la princesse, entre héroïsme et défense (discours direct 1)
Mvt 2 : Dramatisation, scène tragique (narration)
Mvt 3 : La réaction du prince, entre trouble et la grandeur d’âme (discours direct 2)
Mouvement 1
L’aveu singulier de la princesse, entre héroïsme et défense (discours direct 1)
« Eh bien » = interjection signalant la détermination de la princesse
Gestuelle significative de la princesse = soumission, humilité, attitude de supplication (héroïne éplorée) métaphore de la confession 🡪 compassion du lecteur et du mari
A ses genoux (2 occurrences dans le texte)
« aveu » acte héroïque, en rupture avec les comportements attendus des femmes, elle avoue ce que les autres tairaient = attitude extraordinaire
« je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari » : 2 propositions antithétiques, renforcement de l’effet d’attente et de l’acte exceptionnel + utilisation du futur proche
« mais » (contradiction) acte difficile, recherche de courage et de force dans l’innocence de son attitude face à Nemours
« il est vrai que » + 2 prop. sub. completives (COD) renforcement de la moralité et de la sincérité de l’héroïne / mise en avant de sa situation de faiblesse/fragilité 🡪 2 verbes d’action : m’éloigner/périls = urgence de s’éloigner et fuir la Cour
« Quelque dangereux que soit le parti que je prends, je le prends… » (anadiplose) = elle ose, prend un risque assumé / courage, formulation emphatique, excessive
- Héroïsme face aux périls de cet aveu = lutte contre elle même
Princesse perdue qui cherche un soutien, de l’aide : absence de sa mère pour la conduire / demande au mari « conduisez-moi » 🡪 elle a besoin d’un guide (liberté de ne plus se présenter à la cour…) // grande confiance, une grande attente
Mise en avant des sentiments puissants mais différents pour Nemours (amour) et son mari (amitié et estime) accentuation hyperbolique avec deux fois « plus »
Fin du passage théâtralisée, rythme ternaire, trois injonctions (// trois ordres) (temps : impératif) « conduisez-moi, ayez pitié de moi, aimez-moi » 🡪 une grande attente, gradation dans l’attente avec registre pathétique « si vous le pouvez » (rappel : elle est à genoux, en larmes)
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