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La nuit de Valognes, Eric-Emmanuel Schmidt

Commentaire d'oeuvre : La nuit de Valognes, Eric-Emmanuel Schmidt. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 190 Mots (5 Pages)  •  3 672 Vues

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Le titre La nuit de Valognes fait référence au temps de l'action. En effet, cette pièce de théâtre dure pendant une nuit chez la Duchesse de Vaubricourt

. On peut penser que le titre est en lien avec le temps que passe Don Juan avec ses conquêtes. Car c'est un grand séducteur qui passe une nuit seulement avec sa dernière prise.

La Nuit de Valognes est une pièce de théâtre de l'auteur français Éric-Emmanuel Schmitt. Cette pièce est la première qu'a écrite Schmitt, en 1991. Elle a été créée en septembre 1991 à l'Espace 44 à Nantes puis à la Comédie des Champs-Élysées, Paris. Cette pièce est constamment jouée par les compagnies de théâtre professionnelles et amateurs depuis sa création. Elle a pour personnages Don Juan, Sganarelle, la Duchesse, la Comtesse, Madame Cassin, Mademoiselle de la Tringle, la Religieuse, le Chevalier de Chiffreville, Angélique (la sœur du Chevalier et nièce de la Duchesse), Marion (la servante de la Duchesse).

Dans le château de Valognes, dans la campagne normandee forcer à épouser la dernière demoiselle qu'il a séduite. À la surprise de ces dames, Don Juan accepte. Elles refusent cette étonnante réponse et vont chercher à en connaître les motifs.

Cette pièce est une réflexion sur le personnage de Don Juan qui, d'après Schmitt, ne vit que par la sexualité sans l'avoir comprise et qui souhaiterait que quelqu'un l'arrête dans cette quête sans fin du désir avec des partenaires différentes. Il s'agit d'une réécriture du mythe de Don Juan, qui donne notamment un nouveau souffle à Don Juan, personnage censé mourir au dénouement de Don Juan.

La nuit de Valognes : quand Don Juan casse son propre mythe

Don Juan est ici l’accusé d’un procès mis en oeuvre par ses anciennes malheureuses conquêtes avec pour odieuse sentence une obligation de mariage et donc d’amour durable, avec la jeune Angélique. Peine qu’il accepte à leur grand dam, d’assez bonne grâce d’ailleurs puisque ce Don Juan là semble avoir changé. « Le plaisir me lasse, la conquête aussi » lance-t-il. C’est là que la bât blesse pour ces dames qui le préfèrent finalement volage à trop sage. Elles sont en fait toujours rivées au personnage qu’il incarne et auquel elles font procès, plus qu’au véritable homme qu’il devient sous leurs yeux. Quand le fieffé séducteur change de costume, il perd en majesté et gagne en humanité. On apprendra plus tard que l’impénitent coureur de jupons est tombé amoureux d’un homme. Et cette passion différente des autres, qui pour la première fois le fait souffrir, l’aurait rendu meilleur. C’est ainsi que Don Juan prend sa retraite.

Pour l'homosexualité, j'y vois surtout pour Don Juan la découverte de l'amour sans son aspect physique. Il découvre qu'on peut aimer sans consommer alors que jusque là, il consommait sans amour. L'amour n'est pas le désir.

Dans cette pièce de théâtre, Eric-Emmanuel Schmitt s'amuse à revisiter le mythe de Don Juan. Ici, le célèbre séducteur prend une dimension humaine alors qu'il tombe vraiment amoureux pour la première fois.

1-Cette pièce est composée de trois actes qui permettent de la découper en trois parties.

L’acte I, représente la première partie, c’est « l’exposition » où les personnages et la situation sont présentés.

L’acte II représente la deuxième partie, c’est « le nœud », où les personnages entrent vraiment en action et où leurs relations et les conflits entre eux se mettent en place et éclatent.

L’acte III représente la dernière partie, c’est le « dénouement » de la pièce où l’auteur résout le nœud de la pièce et les conflits entre les personnages.

La pièce est écrite en prose car elle est écrite de façon naturelle et parce qu’elle ne suit pas de règles précises et stricte comme c’est le cas pour une écriture en vers. Il n’y a par exemple pas de rime alors qu’il y en a toujours dans une écriture en vers. L’auteur utilise des figures de style, comme la métaphore (par exemple lorsqu’il se sert de la figure du paon pour évoquer Don Juan, dans l’acte I, scène 5) ce qui est propre à l’écriture en prose.

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