La naissance de Jean-Baptiste Grenouille dans le roman Le Parfum
Cours : La naissance de Jean-Baptiste Grenouille dans le roman Le Parfum. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eowyn66 • 17 Janvier 2019 • Cours • 1 252 Mots (6 Pages) • 1 453 Vues
Introduction :
=> par rapport à l’auteur :
- Patrick Süskind : romancier /nouvelliste/dramaturge /scénariste allemand
- Né en 1949 à Ambach ( Allemagne)
- Ses récits les plus marquants sont :
* La Contrebasse, pièce de théâtre.
* Le Parfum, roman, qui connaît un grand succès
* Le Pigeon, roman
=> par rapport à l’œuvre :
- Le Parfum est un roman écrit en 1985 et traduit dans plus de 40 langues.
- L’intrigue se déroule dans la France du XVIII° siècle.
- Ce roman raconte la vie d’un orphelin marginal à l’odorat hors du commun, qui devient un tueur en série afin de créer un parfum au pouvoir irrésistible.
=> par rapport à l’extrait :
- l’extrait étudié appartient à la Première Partie du roman qui en compte 4.
- Après avoir découvert le Paris du XVIII° siècle comme la ville où la puanteur est la plus grande, le lecteur assiste à la naissance du personnage principal : Jean-Baptiste Grenouille.
- Cette naissance se déroule dans un marché aux poissons proche d’un cimetière, celui des Innocents.
I. Des circonstances hors-norme
a. Un environnement pestilentiel
Cet environnement est nauséabond et cela est mis en évidence par les références suivantes :
=> Tout d’abord, le lieu : « un étal de poissons » (l. 3). Le nom commun « étal » est utilisé pour évoquer une table sur laquelle on expose les denrées en vente sur les marchés, Avec ce mot, le narrateur place le lecteur dans un lieu inattendu pour une naissance : celui d’un lieu de vente de nourriture.
=> Le choix de la nourriture ici évoquée est le poisson. Cela n’est pas un hasard car le poisson et tous les produits de la pêche ont une odeur très forte qui ne passe pas inaperçue.
=> Puis, l’importance de cette odeur est ici amplifiée à la ligne 5 « prétendument pêchés le matin ». L’utilisation de l’adverbe « prétendument » permet au narrateur de faire un commentaire implicite sur la fraicheur de ces poissons. A cet adverbe est associé le verbe « puait » (l .6) qui lui est tout à fait explicite par rapport à l’environnement dans lequel aura lieu la naissance de Grenouille.
Cela permet donc d’insister encore sur la présence d’une odeur très désagréable pour le lecteur contemporain.
=> Enfin, l’odeur des poissons est mise en concurrence avec celle produite par le cimetière proche du marché. En effet, aux lignes 5à 7, le lecteur découvre que « les poissons ….puaient déjà tellement que leur odeur couvrait l’odeur de cadavre.». L’emploi du verbe « couvrait » montre la puissance de cette odeur. De plus, l’utilisation de l’imparfait indique que cette situation est habituelle, répétitive.
b. Une naissance morbide
On constate, par ailleurs, que cette naissance , est sous le signe de la mort.
=> Tout d’abord, on apprend que la mère de Grenouille accouche pour la « cinquième » fois (l.15).
=> Puis, ces accouchements ont tous en commun la mort puisqu’ aux lignes 16 à 17, on peut lire : « à tous les coups, ç’avait été un enfant mort-né ». L’emploi de la formulation « à tous les coups » montre l’aspect répétitif de l’accouchement qui aboutit à la mort.
=> Enfin, on constate que le nourrisson est qualifié de « chair sanguinolente » ( l. 18). Toute humanité lui est enlevé et la naissance morbide se trouve renforcée aux lignes 18-19 par la précision suivante : « ne se distinguait guère des déchets de poissons qui gisaient sur le sol. » AinsiPuis, l’emploi du nom commun « déchets » et du verbe « gisaient » met bien en évidence le fait que cette naissance soit morbide.
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