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La mort de l'auteur

Commentaire de texte : La mort de l'auteur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Juillet 2015  •  Commentaire de texte  •  763 Mots (4 Pages)  •  2 341 Vues

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« La mort de l’auteur »

Roland Barthes part d’un texte de Balzac intitulé Sarrasine ; extrait à partir duquel Barthes cherche une voix qui est derrière le récit qu’il n’arrive pas à déceler, en arrivant à la conclusion que l’écriture exclue toute voix même celle du « corps qui écrit », en voulant signifier sans doute l’Auteur.

Dés qu’on se met à raconter quelque chose, et que le processus est déclenché, la voix, qui est censée rapporter les faits, perd son appui, et du même coup l’auteur se perd jusqu’à disparaître en cédant la place à l’Ecriture. Dans certaines sociétés, dites anciennes, le récit n’est pas en charge par un médiateur qui pourrait être « shaman » ou conteur. Quant à l’auteur, selon Barthes, n’est qu’une invention moderne ; dans une société de consommation qu’est la nôtre, l’individu prend de l’ampleur et mis en évidence. L’auteur continue à s’affirmer à travers les manuels, les biographes et autres…

L’œuvre littéraire est centrée sur l’auteur qui continue à exercer une forme de tyrannie. Certaines critiques interprètent et expliquent l’œuvre à travers son créateur, c'est-à-dire d’auteur. Il suffit de voir l’œuvre de Marcel Proust, à titre d’exemple, dans son « A la recherche du temps perdu » où cette œuvre est intimement liée à la vie de l’auteur : Marcel Proust est en train de se confesser à travers son œuvre.

Même avec la nouvelle critique, l’empire de l’auteur ne fait que s’affirmer davantage. Cependant, selon Barthes le premier auteur qui a bousculé le statut de l’auteur dominant, c’était Mallarmé qui a substitué le langage à l’auteur. Ce dernier doit céder la place à l’écriture et du même coup on verra le lecteur.

Revenons encore à Proust qui a complètement bouleversé l’écriture moderne, au lieu de mettre sa vie dans son roman, comme on le croit souvent, il fit de sa vie son œuvre.

Quant au surréalisme, que Barthes considère comme étant une « préhistoire de la modernité », il a opté pour une « écriture à plusieurs » qui cherche non pas à privilégier le langage, mais plutôt à le bousculer en tant que système, ce qui nous semble comme étant une tentative vaine, car le langage en tant que code ne peut se détruire, sinon se « jouer ». En acceptant « l’expérience d’une écriture à plusieurs », on a contribué à désacraliser l’image de l’auteur. Finalement l’auteur n’est rien d’autre que celui qui écrit, même s’il prétend se cacher derrière le « je », il n’est autre que celui qui dit « je », car le langage connait un sujet non une personne…

L’effacement de l’auteur ne fait que s’affirmer davantage avec Brecht. Le texte, désormais, se fait se lit par lui-même, et l’auteur s’absente. Il ya une espèce de relation temporelle qu’on pourrait appeler un avant et un après, sur une même ligne de temps, entre l’auteur et le livre. Quant au scripteur moderne, il nait en même temps que son texte, on croirait qu’il n’y a d’autre temps que celui de l’énonciation. Le texte, finalement, s’affirme uniquement par son langage, c'est-à-dire quelque chose qui met en question son origine.

Un texte n’est pas un ensemble de mots, mais plutôt « un tissu de citations » où plusieurs

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