La maladie dans Le malade imaginaire de Molière
Dissertation : La maladie dans Le malade imaginaire de Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mayux • 16 Mars 2022 • Dissertation • 1 895 Mots (8 Pages) • 821 Vues
Au XVIIe siècle, très peu de connaissances dans le domaine de la médecine sont acquises et elles ne sont pas très développées. Les médecins sont donc très controversés et critiqués. Molière, un dramaturge et comédien de théâtre français, juge de façon négative les qualités et l’utilité des médecins. Il ressent une véritable haine envers eux à cause du décès des membres de sa famille à la suite de maladies mal traité par les médecins de son époque. On retrouve ses pièces les plus connues Médecin malgré lui, Le médecin volant ou encore Le malade imaginaire , qui ont toutes, une vision très négative et moqueuse de la médecine. Il s’aide de ses amis médecins pour concevoir ses pièces, tels que : Gassendi, Bernier et Rohault, afin de créer un scénario à base de connaissance dans le domaine médical. Molière critique ouvertement les médecins ainsi que leurs méthodes en les attaquant régulièrement de façon ironique dans ses pièces dans le but de faire rire le public. Nous verrons donc pourquoi la maladie est représentée de cette façon dans Le malade imaginaire. Dans un premier temps comment la fausse maladie est représentée puis dans un deuxième temps les incompétences dans le domaine de la médecine.
L’hypocondrie est le nom savant que l’on donne à un malade imaginaire. Elle correspond à un état d’anxiété particulier d’une personne toujours préoccupée par sa santé et craignant perpétuellement d'être malade. Le personnage principal du Malade imaginaire, Argan, est victime de ce trouble. En effet, Argan, est un homme angoissé qui s'entoure de médecins pour s'assurer une bonne santé. Il représente le caractère type de l'hypocondriaque qui se sent menacé par la maladie : « Je ne m'étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l'autre » dans l’acte I, scène 1. Il n’est pas malade, mais il se croit malade et ainsi tout son entourage souffre de son hypocondrie. Il voue une confiance aveugle à la médecine et aux médecins, et suit leurs prescriptions à la lettre : lavements, soins, médicaments et autres. Dès la première scène du premier acte, nous le voyons éplucher en détail, toutes ses dépenses faîtes pendant le mois pour la médecine. Ces dépenses abusives lui permettent tout de même d’entretenir au fond l’idée qu’il est malade. Argan est attaché à ses médicaments et à ses soins. Il en a besoin pour vivre. Dans cet acte, suite au compte de Argan pour ses médicaments, on se rend compte qu’il en est réellement obsédé. On remarque en revanche qu’il n’a pas l’air physiquement malade mais plutôt mentalement. Il se parle à lui-même tout en incarnant différents personnages, durant cet acte. Il va même, dans l’acte I scène 5, jusqu’à préparer un mariage arrangé pour sa fille, avec un médecin afin d’assurer sa propre surveillance médicale, ainsi que pour obtenir des frais moins coûteux: “fils de son beau−frère le médecin, Monsieur Diafoirus ; et ce fils s'appelle Thomas Diafoirus”. Le caractère hypocondriaque de Argan est poussé jusqu’à son maximum dans cette pièce, ce qui la rend comique. Argan est au centre des moqueries avec le comique de caractère sur sa croyance à sa maladie imaginaire et le fait qu’il insiste énormément là-dessus avec tout le monde.
Argan est donc un hypocondriaque qui se laisse abuser par des diagnostics contradictoires. Loin de s’en plaindre, il les accepte, car ils vont dans le sens qui lui convient. Molière désire donc critiquer ces personnes en les tournant au ridicule pour que les personnes visées cessent ce comportement abusif.
Au XVIIe siècle, le domaine de la médecine possédait un savoir complexe qui était connu uniquement des médecins à cause du manque de savoir de la population à cette époque. Les patients avaient donc une totale confiance en la médecine. En effet, ils n’essayaient pas de remettre en cause le diagnostic ou le traitement d’un médecin car la population avait très peu de savoir et ne pouvait pas démêler le vrai du faux dans les paroles des médecins. A l’époque, les soins étaient très coûteux, les clients qui payaient avaient donc une certaine assurance en la médecine, pour dépenser leurs argents de cette façon dans le domaine médical. Dans cette pièce, Argan a la personnalité de quelqu'un de fortement influençable. Il est trop crédule vis-à-vis de ceux qui le confortent dans son idée d’être malade. Son angoisse est une faiblesse que les médecins exploitent : Argan a tellement peur de la maladie et de la mort, qu’il croit aveuglément tout ce que disent les médecins. Il est trop naïf pour voir que la médecine est un marché comme les autres, et qu’ils en veulent principalement à son argent. Il demeure ainsi tout au long de la pièce dans la tromperie et l'ignorance à cause de son caractère. C'est quelqu'un de très borné puisqu'il n'écoute ni Angélique, ni Béralde et encore moins Toinette lorsqu’ils essayent de le raisonner, et lorsqu’ils tentent de remettre Argan sur la bonne voie et de lui montrer toute la supercherie dans laquelle il s’est fait avoir. Il accepte d’être une marionnette entre les mains des médecins en leur vouant une confiance aveugle. Il faut attendre l’arrivée de Toinette déguisé en médecin à partir de l’acte III scène 8, pour qu’il commence à se rendre compte de sa crédulité. Dans l’acte III scène 10 « J’aime mieux qu’il ne se porte pas si bien », en parlant d’un bras et d’un œil qu’il doit se faire enlever d’après le médecin Toinette, il commence à comprendre la supercherie et à remettre en question les médecins. On retrouve un comique de situation à ce moment car même un faux médecin arrive à donner des soins à Argan sans presque aucune remise en question.
Les clients étaient donc des personnes dupes à cette époque, mais simplement
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