La ferme des animaux

Histoire des Arts : La Ferme des Animaux

Introduction

L’étude que je vais vous présenter porte sur l’analyse comparée entre le roman écrit par Eric Blair, célèbre auteur britannique connu sous le pseudonyme de George Orwell, publiée en 1945 et s’intitulant « La Ferme des Animaux » (« Animal Farm » en anglais). Aussi, vais-je m’intéresser à ce qui a pu motiver cette transposition d’un point de vue historique mais aussi artistique. Pour cela, je vais, dans un premier temps, vous présenter comment l’histoire (avec un petit H), nous permet de raconter l’Histoire (avec un grand H), et cela de manière intemporelle au regard des grands thèmes communs aux deux œuvres. Dans un second temps, je vais m’intéresser aux procédés littéraires, ainsi que cinématographiques à valeur argumentative dans chacune d’elles.

Pour commencer, je vais étudier comment l’histoire d’une révolte pour la liberté permet de faire écho à l’Histoire de manière intemporelle.

Les deux œuvres, autant celle littéraire que celle cinématographique, ont en commun les thèmes de la révolte, du travail, et de la liberté. Elles dénoncent toute forme de totalitarisme.

L’histoire relate la révolte des animaux contre le fermier brutal Jones qui les exploite. Elle relate également comment les animaux vont réussir à travailler corps et âme pour jouir de leur liberté.

Mais l’histoire raconte aussi comment, au nom de la liberté, les animaux deviennent peu à peu esclaves d’un cochon dictateur nommé Napoléon (César dans le film). Napoléon et les autres cochons deviennent petit à petit semblables à des humains auxquels seul le pouvoir revient. A la fin du récit, les animaux ne bénéficient toujours pas du fruit de leur labeur. C’est une dystopie. Néanmoins, à la fin du film, les cochons sont renversés.

L’histoire du roman, en ce sens, peut être considérée comme une dénonciation de la mise en place des dictatures.

Les animaux de la ferme cherchent à construire un monde meilleur. C’est le rêve utopique de Sage l’Ancien. On peut reconnaître derrière cet idéal, les théories socialistes de Karl Marx qui ont conduits a la révolution soviétique en Russie. On peut donc considérer cette histoire comme une représentation allégorique de l’histoire de l’URSS.

Je vais à présent me pencher sur la structure cyclique de l’histoire.

La structure cyclique de l’histoire traduit une révolution, un retour au commencement, un retour aux saisons et aux évènements, qui traduit lui-même le cours cyclique de la vie sur Terre.

L’histoire se répète au cours du récit : en été (chap. 6) commence le commerce avec les hommes. L’été suivant (chap. 8) commencent les négociations avec les hommes pour la vente du bois. L’été suivant (chap. 9) Malabar qui a été blessé est vendu par Napoléon à l’équarisseur. L’été suivant (chap. 10) les hommes viennent visiter la ferme et une réconciliation a lieu. Les cochons ont appris à marcher sur leurs pattes de derrière, entorse aux trois premiers commandements. Sept commandements qui sont d’ailleurs élaborés la veille de la St Jean, jour où les animaux se révoltent, après la prise de la ferme. Ils sont, je cite :

« - Tout deux pattes est un ennemi.

- Tout quatre pattes ou tout volatile, un ami.

- Nul animal ne portera de vêtements.

- Nul animal ne dormira dans un lit.

- Nul animal ne boira d’alcool.

- Nul animal ne tuera un autre animal.

- Tous les animaux sont égaux. » fin de citation.

Les échos dans le temps au fil de l’histoire permettent ainsi de créer une révolution, au sens de retour en arrière,

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