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La déchéance de Gervaise, L'Assommoir, Emile Zola

Commentaire de texte : La déchéance de Gervaise, L'Assommoir, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Août 2017  •  Commentaire de texte  •  723 Mots (3 Pages)  •  7 253 Vues

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Emile Zola est considéré comme le chef du mouvement naturaliste. Il a mis en œuvre un projet romanesque : Les Rougon- Macquart regroupant une vingtaine de roman. En 1876, à travers L’Assommoir, il montre la misère dans laquelle vivent les familles ouvrières. L’héroïne principale de ce roman est Gervaise, femme d’un ouvrier. Nous assistons à la déchéance de ce personnage par le biais de cet extrait. Comment apparaît Gervaise dans ce passage de roman et que provoque chez le lecteur le portrait établit de l’héroïne ? Dans un premier temps, nous remarquerons que l’héroïne s’abaissera progressivement face aux situations qui lui sont imposées. Puis nous verrons que le portrait élaboré de Gervaise provoque, chez le lecteur, des sentiments contrastés.

L’ouverture de l’extrait insiste sur la perte d’emplois de Gervaise et son instable situation professionnelle. Les métiers exercés par l’héroïne sont devenus peu élogieux. Auparavant elle détenait sa propre boutique. Désormais elle est de nouveau employée « elle ne travaillait plus chez Mme Fauconnier » (l.3), « elle était rentrée chez huit blanchisseuses » (l.4). De plus, les compléments circonstanciels de temps « depuis un mois » (l.2), « en quelques semaines » (l.4), « deux ou trois jours » (l.5) montrent l’instabilité de son travail. Elle change constamment de métier. Dès qu’elle en trouve un, elle le perd aussitôt « elle recevait son paquet » (l.5), « elle venait de quitter le repassage » (l.7). Le groupe nominal à la ligne 9 « le métier a de rude et de facile » pourrait être une image du métier le plus déshonorant pour une femme, celui de la prostitution.

L’héroïne n’essaie pas d’améliorer sa situation ce qui l’entraînera en pleine déchéance physique. Elle traîne les savates et se fiche du monde (l.1). En effet, elle se fiche de ce qu’on peut bien dire ou faire d’elle « elle ne se serait pas retournée » (l.2), « on pouvait lui allonger des coups de soulier partout » (l.17). Elle se moque bien de perdre son travail donc ses tâches sont exécutées de manière péjorative « elle cochonnait […] malpropre » (l.6). Malgré le travail mal soigné que la jeune femme fournie, son corps en est marqué « sa chaire bleuie » (l.12). Cette image renvoie à sa peau couverte de bleus. La jeune femme perd de sa beauté « le lavoir ne l’embellissait guère » (l.11) et de sa fraîcheur (l.15). Sa force aussi l’avait quitté « elle boitait » (l.15), « elle devenait trop flasque et trop molle » (l.18).Tout ça la mène sur « la pente de la dégringolade » (l.10)

La déchéance de Gervaise est aussi morale. Dès l’ouverture du texte, on devine le manque d’espoir et de volonté de cette femme. Le verbe « traînait » (l.1) résume tout le texte, le corps, le moral et la personnalité de Gervaise. Tout se dégrade, c’est une déchéance générale de cette femme qui se laisse « traîner » par toutes les misères qui lui arrivent. ). Elle renonce à sa féminité (l.15 à 17) et se laisse comparer à un animal « elle cochonnait » (l.6) « un vrai chien crotté » (l.11) L’héroïne se rend bien compte de ce qui lui arrive et de ce qu’elle fait « se sentant gâcheuse » (l.7) mais envahit par le désespoir, elle se laisse abaisser encore. Elle ne possède aucune chose à laquelle se raccrocher et doit faire face à son malheur seule. Elle demeure

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