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La bete humaine

Commentaire de texte : La bete humaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  966 Mots (4 Pages)  •  3 368 Vues

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En 1890, Zola publie la Bête Humaine, roman dans lequel il fait la peinture du monde ferroviaire.  Œuvre caractéristique du courant naturaliste et réaliste, il y raconte l’histoire du mécanicien Jacques Lantier et de sa locomotive La Lison. Le passage qu’il s’agit d’étudier est un extrait qui décrit les locomotives et l’amour que le mécanicien porte à sa machine. Aussi, dans quelle mesure ce texte est-il caractéristique du roman réaliste et naturaliste ? Dans un premier temps, nous observerons les caractéristiques du réalisme et du naturalisme. Puis, dans un second temps, nous étudierons la relation fusionnelle que le mécanicien entretient avec sa machine.

Tout d’abord, ce texte est caractéristique du courant naturaliste à travers la description scientifique qu’il nous offre de la machine ainsi que son style vivant et réaliste qui sollicite tous les sens du lecteur.

D’une part, dans ce texte naturaliste, on constate la présence d’une description scientifique et logique de la machine. En effet, nous pouvons observer que Zola utilise une ponctuation souple telle que des virgules et des points-virgules, caractéristiques de la description (l7 à 13). De plus, à travers l’emploi de nombreux modalisateurs tels que ‘’Ainsi ‘’, ‘’mais’’, ‘’et’’, ‘’de sorte que’’, ‘’comme’’, nous pouvons discerner la structure logique de ce texte qui est propre au naturalisme, consistant a reproduire objectivement la réalité.. De surcroît, le texte est à l’imparfait, le temps de la description utilisé pour évoquer des actions de second plan qui durent dans le passé : ‘’était’’, ‘’aimait’’, ‘‘éclairaient’’ (l.2, l.7, l.19) Enfin, il est intéressant de remarquer que Zola réalise ici une analyse scientifique de la machine dans son environnement : ‘’hangar fermé’’, ‘’hautes fenêtres poussiéreuses’’ (l.1 et 2). L’auteur a donc le souci du détail et se comporte comme un scientifique dans son laboratoire. De plus, nous pouvons retrouver la précision de Zola a travers le pléonasme ‘’noir de charbon’’ (l.1). Ainsi, nous pouvons dire que ce texte offre une description scientifique et logique qui s’inscrit dans le courant réaliste et naturaliste du XIXème siècle.

D’autre part, cette œuvre naturaliste nous offre une lecture vivante qui sollicite les cinq sens. En effet, l’auteur met en relief les sonorités. Zola utilise de nombreuses sifflantes : ‘’poussiéreuses ‘’, ‘’machines’’, ‘’chauffeur’’, ’’fosse’’, ‘’essieux’’ (L3, 5, 6, 7) faisant référence au bruit de la locomotive lorsqu’elle démarre. De plus, à la lecture nous découvrons que le rythme du récit s’accélère. En effet, on peut remarquer que dans les lignes 26, 27 et 28, les syllabes augmentent de façon croissante en passant de quatre à dix syllabes dans la même phrase. L’auteur veut attirer notre attention sur cette accélération qui fait référence à la mise en fonctionnement des machines qui démarrent progressivement puis roulent de plus en plus vite.  Tout comme le son d’une locomotive qui avance s’intensifie quand elle s’approche. En outre, nous pouvons également constater que ce texte sollicite les sens. En effet, à travers les expressions ‘’douceur caressante’’ et ‘’chair et d’os’’ (l.18), Zola fait référence au toucher, avec les couleurs ‘’rouge’’, ‘’noir’’, ‘’feu’’ (1, 6 et 7) à la vue, avec ‘’vaporisation’’ (L.28) à l’odorat et enfin avec ‘’démarrage’’ et ‘’marche régulière’’ (l.27) à l’ouïe. Il est surprenant de voir    à quel point Zola insiste sur les sonorités, le rythme et les sens afin de rendre le récit plus vivant. Ainsi, cette œuvre naturaliste possède une lecture vivante sollicitant les sens.  

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