La Solitude dans le roman
Dissertation : La Solitude dans le roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Albert • 23 Mai 2016 • Dissertation • 501 Mots (3 Pages) • 1 816 Vues
Synthèse de français. Séquence : roman.
La solitude est un thème récurrent de la littérature, on la retrouvait en 1834 chez Balzac dans La Duchesse de Langeais puis en 1857 dans Madame Bovary de Flaubert, et dans la littérature contemporaine en 1984 et 1994 dans l’Amant de Duras et Extension du domaine de la lutte de Houellebecq.
Que nous disent Flaubert, Balzac, Duras et Houellebecq sur l’expérience de la solitude ?
Dans l’extrait d’Extension du domaine de la lutte, le narrateur fait l’expérience de la solitude en exprimant sa différence par rapport au reste de la société moderne. Il est désabusé et prend du recul face à la société de consommation qui se veut individualiste. Le narrateur est situé sur la place centrale, lieu de passage par excellence, il éprouve malgré tout de la solitude et se sent marginalisé. Dans l’extrait de Flaubert (Madame Bovary) le personnage éponyme fait l’expérience de la solitude paradoxalement lorsqu’elle est avec son mari Charles au fil de « conversation plate ». Sa solitude s’exprime à travers l’ennui que lui procure son mari. Dans sa solitude, elle rêve d’un autre homme, un homme parfait, et décrit son mari comme une personne qui n’est pas cet homme parfait. Elle subit une solitude morale. Dans l’autofiction de Marguerite Duras, La jeune fille se sent seule. En effet, elle est dans une relation purement physique avec un Chinois, sa relation avec sa mère et son frère est complexe et la seule personne avec qui elle entretient une relation proche est son frère qui meurt au cours du roman. Ce sentiment d’abandon et de manque n’est pas comblé par les apports physiques du chinois, mais ceux-ci semblent être une drogue pour elle. Enfin dans le roman de Balzac, les personnages principaux font partie d'une classe aisée, et se retrouvent souvent seuls, page 93 «Supposez la plus jolie femme seule dans le coin d’un salon, elle y est triste » et page 94 « puis, le rideau tombé, elle se retrouvait seule, froide » pour parler de la duchesse. Cette solitude s'accentue par le fait qu'ils se sentent trahis et abandonnés par les êtres aimés. Face à ce désarroi, ils s’isolent volontairement comme la duchesse qui s’enferme dans ses appartements lorsque le marquis de Montriveau ne lui répond pas, puis elle va jusqu’à s’enfermer dans un couvent après avoir attendu vainement Montriveau. Dans cette dernière œuvre et contrairement aux trois autres, les personnages ne subissent pas la solitude, ils la recherchent.
Toutefois aucun des personnages étudiés n’est réellement seul : ils sont dans une société (Extension du domaine de la lutte), dans une relation physique pour la jeune fille dans l’Amant, un mariage pour Madame Bovary et un amour à sens unique dans la Duchesse de Langeais, pourtant ils ressentent tous de la solitude. Il s’agit d’une absence au niveau psychologique, un manque à gagner, une solitude morale.
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