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L’Afrique indépendante de 1960 à nos jours

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Par   •  6 Février 2018  •  Fiche de lecture  •  3 224 Mots (13 Pages)  •  781 Vues

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INTRODUCTION

L’année 1960 a été « l’année de l’Afrique » (sous-entendu : de l’Afrique noire) car elle a vu, au milieu de la surprise et de l’incrédulité des autres continents, 18 colonies de l’Europe accéder en quelques mois à la souveraineté et à la reconnaissance internationale en tant qu’États. Cette vague triomphale, inaugurée en 1957 par l’ancienne Gold Coast, devenue Ghana, marquait une troisième phase de la décolonisation, après l’Asie et l’Afrique du Nord. Beaucoup plus précoce et rapide que ce que les gouvernements et les opinions publiques avaient pu prévoir, cette émancipation, par son caractère négocié et pacifique, est volontiers citée comme modèle de réussite. Dans le cas français en particulier, elle s’oppose avec éclat aux décolonisations violentes et douloureuses de l’Indochine et de l’Algérie. Cependant, elle fut aussitôt mise à l’épreuve. D’abord, le processus d’émancipation était loin d’être achevé. En 1960, vingt-sept colonies africaines étaient encore soumises à la domination européenne, et nombre de crises accompagnèrent les indépendances, certaines confirmant la détermination des anciennes puissances coloniales à tout mettre en œuvre pour défendre leurs intérêts dans leurs anciennes colonies. Par ailleurs, les jeunes États, et leurs dirigeants, furent amenés à devoir répondre aux immenses aspirations de peuples longtemps opprimés par la domination coloniale tout en gérant l’héritage qui en découle, qu’il s’agisse des frontières ou des économies. Enfin, ces États devaient se positionner dans un monde nouveau pour eux, celui des relations interafricaines, des rapports avec les anciennes métropoles, mais aussi de la guerre froide puis de la mondialisation. En donnant brusquement satisfaction aux luttes pour l’émancipation des peuples africains, les indépendances de 1960 levèrent de profondes espérances, et donc de possibles désillusions. Nombre de questions qui sont apparues dans les années 1960, comme celles de la démocratie, du développement, des rapports Nord-Sud, ont nourri la thèse de « l’afro-pessimisme ».

Tout au long de ce travail nous tenterons d’observer l’évolution du continent africain au plan social, économique et politique depuis les années d’indépendances jusqu’à nos jours.

  1. L’Afrique de 1960-1980

Dans les années qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, la colonisation est mise en cause à la fois sur le plan international et dans les territoires dépendants.

Le conflit a accéléré le développement des revendications nationales en Afrique comme dans les autres parties du monde sous domination européenne. Comme pendant les années 1914-1918, les aléas de la guerre remettent en cause la suprématie des Blancs et contribuent à détériorer l’image de l’Europe. Nombreux furent aussi les Africains qui espérèrent une récompense de leur loyauté. Les populations coloniales, qui avaient participé à la guerre, étaient convaincues qu’on avait exigé d’elles des sacrifices pour combattre l’oppression au nom d’une liberté dont elles devaient bénéficier. En outre, les pays traditionnellement opposés à la colonisation, les États-Unis et l’URSS, sortaient renforcés du conflit alors que les métropoles étaient affaiblies. La victoire des Alliés engendrait donc de l’espoir. L’Organisation des Nations unies (ONU), née de la Seconde Guerre mondiale, est aussi intervenue dans le processus, encourageant l’émancipation et fournissant une tribune aux anticolonialistes. Dans ce contexte nouveau, les puissances coloniales ont tenté de s’adapter, usant de la réforme, de la négociation mais aussi de la répression.

  1. Au plan social

Avec  des populations pour la plupart vivant en zone rurales Avec des populations qui pour la plupart vivant en zone rurale et très peu scolarisée, l’Afrique aux premières heures des indépendances héritait au sein de ses pays des peuples tout aussi variés que différents. Les divisions territoriale n’ont pas pris en compte les localités des groupes ethniques ainsi donc l’on trouve par exemple des tribus à cheval sur deux plusieurs pays. Comme les Lobis qui sont à la fois au Ghana au Burkina et en côte d’Ivoire. Les haoussas au Niger, au Nigeria, au Cameroun et au Tchad…

Bien que cette variété qui aurait pu constituer un atout pour ces pays va plus tard donner naissance à des tensions sociales.

Il faut dire qu’il n’existait pas vraiment de classes sociales dans les pays africains vu que l’activité économique était essentiellement sur l’agriculture.

  1. Au plan économique

Dès leur naissance, les Etats africains ont été confrontés aux difficultés liées au sous-développement qui caractérisait toutes les colonies, même si cette situation n'était pas leur apanage exclusif. Les réalités en avaient été dénoncées dès avant la Seconde Guerre mondiale, en particulier par Josué de Castro dans son ouvrage Géopolitique de la faim, mais la prise de conscience d'une relation étroite entre la situation de dépendance et le sous-développement fut plus tardive. Il fallut attendre les années cinquante pour que la fin de la domination politique apparaisse comme une condition indispensable au développement des territoires concernés. Une fois indépendants, les nouveaux Etats se sentirent donc investis de la mission de surmonter les faiblesses dont ils héritaient. Pour ce faire, ils initièrent des politiques qui, en dépit de la diversité des options, avaient toutes une finalité développementaliste. Toutefois, les dirigeants africains disposaient d'une marge de manœuvre limitée inhérente au contexte international autant qu'aux contraintes locales, ces dernières étant aggravées par le décalage croissant entre une démographie dynamique et une augmentation limitée des ressources.

Les caractéristiques de l’économie africaine se répercutaient sur l’ensemble des activités de chaque territoire. Les métropoles avaient, en effet, cantonné leurs colonies dans le rôle de fournisseurs de matières premières et d'acheteurs de produits fabriqués et, dans ce but, elles avaient mis en place des infrastructures principalement destinées a faciliter les échanges extérieurs. 

  1. Au plan politique

La politique en Afrique était dominée par le monopartisme. Ces système ne mettait pas assez en évidence la démocratie et crée plutôt des insatisfactions qui trouvèrent que les chefs d’états procédaient à une mauvaise répartition des richesses. Cela se ressent faiblement juste parce que les artisans des indépendances étaient idéalisés et vu comme des sauveurs.

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