L'île des esclaves, Marivaux
Commentaire de texte : L'île des esclaves, Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lea.garcia22 • 5 Février 2021 • Commentaire de texte • 1 192 Mots (5 Pages) • 600 Vues
I Le théâtre dans le théâtre (= le jeu de Cléanthis qui joue le rôle de sa maîtresse Euphrosine) permet de découvrir la véritable personnalité de Cléanthis
1) Cléanthis apparaît comme un être de ressentiment
Premièrement, nous pouvons comprendre que Cléanthis a une certaine rancœur envers son ancienne maîtresse Euphrosine, d'après Trivelin, décrire la personne et l'attitude de sa maîtresse envers elle va lui faire perdre son ressentiment. Celle-ci ne va pas s'en priver et ne va pas non plus se retenir dans ses propos, parfois Trivelin intervient en l'encourageant « elle développe assez bien cela », « elle me parait fidèle », ce dernier à l'air d'apprécier le portrait fait par Cléanthis. Nous pouvons voir que Cléanthis est prête à prendre sa revanche avec une grande assurance, en affirmant « je suis dans mon fort ». « vaine, minaudière et coquette » sont les 3 mots qui selon Cléanthis définissent le mieux sa maîtresse, ceci est une énumération. Cette dernière a beaucoup de chose a reprocher à Euphrosine « mais par où commencer, je n'en sais rien, je m'y perds ». Par la suite Cléanthis parle au nom de tout les esclaves « nous sommes doués contre nos maîtres », elle fait une généralité et cela engendre une certaine rivalité entre les deux classes social. En effet Cléanthis connaît très bien sa maîtresse et ce portrait apparaît comme une vengeance
2) Cléanthis apparaît comme une fine observatrice
Deuxièmement, Cléanthis apparaît comme une fine observatrice, en effet nous constatons que cette dernière donne beaucoup de détaille aux scènes qu'elle raconte, on peut la considérer comme un témoin. En effet nous pouvons voir qu'elle observe beaucoup sa maîtresse « j'en ai tant vu, tant remarqué », et vient même parfois à l'espionner « j'étais dans la chambre; vous vous entreteniez en bas; mais j'ai l'oreille fine ». La scène de la rencontre entre Euphrosine et son cavalier est très bien détaillé par Cléanthis et avec beaucoup de précision. Cette dernière reprend les paroles d'Euphrosine au style direct, au présent de l'indicatif et à la première personne du singulier « qu'on m'apporte un miroir », « je suis mal bâtie ! » … Cléanthis l'air d'avoir une très bonne mémoire et d'être très observatrice « Madame se tait, Madame parle; elle regarde, elle est triste, elle est gaie : silence, discours, regards, tristesse et joie » cela nous montre qu'elle se rappelle de chaque émotions et actions que sa maîtresse aurait pu avoir, ce qui souligne encore une fois que Cléanthis et très attentive et très bonne observatrice.
3) Cléanthis apparaît comme une femme intelligente
Pour finir, nous voyons que Cléanthis est une femme intelligente, de part son langage et sa façon de s'exprimer. Elle utilise un langage et un vocabulaire soutenu « du sémillant dans les yeux » ainsi qu'un discours autoritaire et à l'impératif « qu'on m'habille », ce qui reflète celui de son ancienne maîtresse qu'elle essaye sûrement d'imiter, afin de se mettre dans son rôle de nouvelle personne supérieur. Il y a comme nous avons vu dans la première sous partie un rivalité au niveau des différentes classes sociales « nous sommes doués contre nos maîtres » ce qui nous montre une certaines intelligences de la part des esclaves. Nous pouvons aussi parfois remarquer que Cléanthis s'adresse directement à Euphrosine « Vous souvenez-vous d'un soir où vous étiez avec ce cavalier si bien fait ? », cela apparaît comme un reproche ou encore la recherche d'une remise en question
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