L'ile des esclaves

L’Ile des Esclaves et les utopies morales

L’UTOPIE POLITIQUE : Jeu de contestations -> permet le questionnement social et moral.  Le dénouement rétablit les règles mais rend les maîtres conscients de leur chance et les esclaves sont toujours soumis mais leur dignité humaine a été reconnue et établie. Critiquer le maître est une libération -> purge de leurs mauvaises tentations. Assister à la représentation de ces vices pousse le maître à s’interroger sur ses privilèges et sur la nature humaine. Le préjugé commun du temps est confirmé.

UN ELOIGNEMENT EXEMPLAIRE : L’action est placée à bonne distance temporelle des spectateurs, (Antiquité). Mais l’intrigue est aussi éloignée culturellement : noms  issus de la comédie italienne // du monde grec. Pas de condamnation définitive , tous peuvent se corriger. Il faut les conditions nécessaires à la modification : un lieu précis, éloigné de l’habituel, à l’abri de toute relation, un temps assez long pour que la personnalité change durablement et un ébranlement de toutes les certitudes.

UN UNIVERS CARNAVALESQUE : Être bien nés qui sont capables de sentiments, qui pardonnent. Traits frondeurs de valet conservés -> jugent leurs maîtres et leurs travers et contestent la déshumanisation qu’ils subissent en s’aliénant au pouvoir magistral

UNE UTOPIE MORALE : L’idée de la bonté naturelle des esclaves de l’île qui corrige les maîtres et leur donne une leçon morale au lieu de chercher à se venger. Réflexion sur les motivations des différents états. Véritable valeur humaine ; Revendication et réformiste des membres du Tiers Etat. Serviteurs -> se libèrent du désir de vengeance, Maîtres -> pas endurcis dans leurs erreurs.

Le monde clos de l’île n’est donc pas un simple jeu ou une soumission facile aux modes du temps c’est un moyen essentiel de correction.

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