L'huître, Francis Ponge

quel est la visée du texte

francis ponge est un poète français du XXème siècle il travaillera durant toute sa vie à donner comme il dit “une épaisseur au mots” c’est à dire à donner une nouvelle dimension et une définition a des objets de la vie de tous les jours c’est ce qu’il essaya de faire dans son recueil proème un jeu de mots avec le mots prose et poème il fit le même travail dans le parti pris des chose, un recueil en prose ou la majorité des poèmes parlent d’objets ou d’événements banals comme le cageot, la pluie ou bien l'huître. Dans ce poème ponge nous décrit cet aliment si banale qui est l’huître nous pouvons alors nous demander quel est la visée de ce texte ? dans un premier temps nous montrerons que le poème a d’abords une visée concrete de l’objet et dans un second temps la vision abstraite et symbolique que l’auteur nous offre grâce à ce poème

maintenant je vais vous lire le texte

L'huître

L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.

A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.

Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

pour commencer nous allons montrer que l’auteur cherche a donner une vision concrètes de l’huître

premièrement nous allons montrer que la progression au fil des paragraphes de la vision de l’huître rend le texte plus réaliste. En effet le texte est séparé en trois paragraphes qui vont du plus grand au plus petit le premier paragraphe le plus long nous offre une vision de l'extérieur de la coquille “ galet moyen” et témoigne de sa difficulté d'accès ”monde opiniâtrement clos” le second quant à lui nous offre une description de l'intérieur du coquillage la partie comestible “un monde à boire et à manger” et le dernier le plus court lui parle de la perle qu’on trouve parfois dans les huîtres on voit une progression des paragraphes qui vont de l'extérieur vers l'intérieur et de la généralité à la spécificité cette progression est renforcée par la taille des paragraphes qui rétrécissent ce qui montre qu’on s’attache de plus en plus aux détails pour conclure cette organisation de la description nous offre une vision plus réaliste et plus simple de l’huître

deuxièmement le texte nous montre la vision objective de l’auteur pour définir et décrire l’huître. En effet l’auteur définit l’objet dans son poème : il commence par le définit qui est l'huître c’est le premier mot du poème, de plus le verbe “être” qui est aussi utilisé dès le début sert pour déterminer un terme de plus il utilise des éléments à une définition comme la taille “grosseur”, la couleur “blanchâtre”, la consistance “visqueux”, ainsi que la matière le “nacre”. De plus on peut voir que l’auteur fait preuve d’objectivité en utilisant des tournures impersonnelles “on peut” “on trouve” mais aussi en utilisant une formule qui se rapproche d’une notice “il faut alors la tenir” “se servir d’un couteau”. En outre nous avons aussi une description en plus de la définition par le biais de comparatifs de supériorité ou d'infériorité tel que : “plus rugueuse”, “moins unie”, l’auteur utilise un hypotypose pour décrire cet aliment de manière réaliste et objective

...