L'expiation, Victor Hugo
Fiche de lecture : L'expiation, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Margaux Dumas • 8 Mai 2016 • Fiche de lecture • 966 Mots (4 Pages) • 2 962 Vues
L’expiation, Victor Hugo 1853
- C’est un extrait de « L’expiation » dans Les Châtiments. Le poème s’inscrit lors de la bataille de Waterloo qui fût l’ultime défaite de Napoléon. 1848 : Second Empire. 1851 : Louis Napoléon Bonaparte, coup d’état (1852), Victor Hugo s’oppose à cet homme politique (Napoléon III).
Wellington : Anglais
Blücher : Prussien
Expiation : Châtiment consécutif à un crime
- Le poème est composé en deux parties : L’espoir de la victoire « Le soir tombait (…) Blücher ! » et la défaite « L’espoir changea de camp (…) entra dans la fournaise ». Le changement est marqué par le parallélisme « L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme » En effet au début du poème, Napoléon « avait l’offensive et presque la victoire », ce parallélisme montre qu’il est sur le point de gagner. Le mêlée est « sombre comme la mer », cette comparaison naturelle évoque la violence de la mer déchaînée et obscure. Mais « soudain » « l’espoir changea de camp, le combat changea d’âme », ce parallélisme tragique marque le tournant de la bataille. La mêlée est, en opposition avec la première comparaison naturelle, « grandit comme une flamme ».
Le héros, Napoléon Bonaparte, est mis en valeur. Il est désignait par le pronom « Il » à plusieurs reprise ou par la périphrase « L’homme inquiet » ou « l’empereur » (ce sont les soldats qui parlent) mais jamais directement ce qui amplifie sa grandeur. Il est aussi désigné par l’hyperbole « leur dieu ».
Il observe « le centre du combat » grâce à « Sa lunette » et semble sur le point de gagner car « Il tenait Wellington acculé sur un bois », il est en position de force. Il commet cependant une erreur en s’écriant « Grouchy ! » car « C’était Blücher ! » (Ironie tragique). C’est un homme héroïque, de pouvoir qui n’hésite pas à faire des sacrifices face à la défaite « Faites donner la garde », style sublime, cette phrase marque l’ultime sacrifice.
Les soldats quant à eux, sont tout aussi héroïques que l’empereur qu’ils acclament. La garde représente « (l’) espoir suprême et suprême pensées ! », Ce chiasme renforce le tragique de la situation. Ils sont comparés à des « Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires », cette comparaison amplifie leur courage et leur valeur. Ils sont nombreux, montré par l’énumération « Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres », Allitération et Métonymie sur les canons. « Tous, ceux de Friedland, et ceux de Rivoli », caractère épique, rappel des victoires passées pour accentuer le tragique. Ils savent « qu’ils allaient mourir dans cette fête », la guerre devient maintenant une fête pour eux car ils savent que la mort n’est pas loi, ce qui s’oppose avec « la lutte ardente et noire » quand ils étaient sur le point de gagner. L’horrible de la bataille est transformé en « fête ». Ils sont « souriants devant la mitraille anglaise » marquant leur bravoure et leur héroïsme dans leur sacrifice, ils partent au combat « à pas lent, musique en tête, sans fureur, / Tranquille, souriant à la mitraille anglaise », le rythme lent de la phrase donné par la ponctuation accentue le courage de ces soldats et rappel leur marche vers la mort, « La garde impériale entra dans la fournaise », cette dernière phrase à quelque chose de grand et de fatal, le tragique est ici à son paroxysme. La « fête » et en opposition avec « fournaise ». Les soldats sont représentés comme des martyrs, le poète fait un véritable hommage au courage de ces soldats.
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