L'excipit La Peste
Fiche : L'excipit La Peste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annmarie • 4 Février 2023 • Fiche • 1 620 Mots (7 Pages) • 310 Vues
L’excipit
La Peste
Camus
Introduction :
Albert Camus, auteur et philosophe français du XXe siècle né en Algérie française appartient aux mouvements de l’humanisme et de l’absurde. Camus a était atteint de la tuberculose jeune. Cette maladie va avoir un impact décisif sur son écriture et sa réflexion. Plus tard, il va devenir un journaliste engagé et faire parti de la résistance en France lors de la Seconde Guerre Mondiale. En 1957, il obtiendra le prix Nobel de littérature. La réflexion et les pensées de Camus se basent sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine et du monde et du besoin de révolte face à cela. Il a écrit de nombreuses œuvres tel que l’Étranger en 1942 et La Peste.
La Peste publiée en 1947 après la 2e GM est un roman faisant parti du « Cycle de la révolte » avec d’autres œuvres tel L’Homme révolté, et Les Justes. L’histoire se déroule à Oran, une ville d’Algérie. Le narrateur, Docteur Rieux y conte une épidémie de peste qui sévit à l’intérieur de la ville. Cette chronique a nécessitée une très longue réflexion et documentations à l’auteur. Son but est « d’exprimer au moyen de la peste, l’étouffement dont nous avons tous souffert ». L’auteur fait référence à la 2e GM, la peste étant une allégorie du nazisme.
L’excipit se situe naturellement à la fin du roman. La ville fête sa victoire sur l’épidémie et on découvre l’identité du narrateur ainsi que ses réflexions qui était cachée jusque-là.
Problématique : En quoi le dénouement de l’histoire est incertain ?
Plan :
- l’allégresse de la ville et l’oubli du drame l.1 à 11
- le message de prudence l.12 à 16
- l’éternel retour du Mal l.17 à 23
Citation | Procédé | Effet |
« du port obscure montèrent les premières fusées» l.1 | CCL+ paradoxe entre adj et fusée Verbe imparfait avec mouv ascendant | Contraste entre les festivités et le cadre sombre de la ville Renforce idée allégresse débridée |
« la ville » l.1, « les cris » l.17, « la foule » l.18, « les hommes » l.10,15 | Périphrases, allégorie | Joie pas seulement centrée sur un perso, elle est générale, universelle, englober l’humanité |
« fusées » l.1, « exclamation » l.2 , « cris » l.5, « gerbes multicolores » l.6,7 , « victoires » l.12, « cris d’allégresse » l.17, « foule en joie » l.18 , « cité heureuse » l.23 | Champ lexical de la joie | Joie autant audible et que visible |
«obscure » l,1 , « morts » l.3, « douleur » l.5, « violence » l.9, « fléaux » l.16 , « malheur » l.22 | Champ lexical du macabre | Contraste avec le champ lexical de la joie, crée de l’ambiguïté dans le destin de la ville = deux issues possibles, dimension d’incertitude |
« ceux, et celle que Rieux avait aimés et perdus » l. 2,3 | Plus-que-parfait marqueur de l’antériorité des faits | Dans l’élan de joie et le soulagement, les Oranais oublient leurs morts |
« les hommes étaient toujours les mêmes » l. 3,4 | Discours indirect libre | Les hommes sont revenus à leur situation initiale mais pas de jugement négatif malgré tout, juste un constat |
« leur force et leur innocence » l.4 | Conjonction de coordination | Les hommes ne changent pas malgré tout, les rends admirables et dignes d’être sauvés |
« et c’est ici que, par-dessus toute douleur, Rieux sentait qu’il les rejoignait » l. 4,5 | Rieux reste fervent défenseur de l’humanité, il est solidaire | |
« redoublaient, répercutaient» l. 5,6 | Imparfait de description + de second plan | Portrait d’une ville libérée + mets en relief durée des réjouissances |
« jusqu'au pied de la terrasse » l.6 | CCL | Narrateur présent physiquement dans la scène mais à l’écart de la foule + position symbolique car lui seul à du recul |
« s’élevaient » l.7 | Verbes imparfait avec mouvements ascendants | Renforce idée allégresse débridée |
l.7 à 11 On sort du descriptif pour aller vers l’explicatif | ||
« le docteur Rieux décida alors de rédiger le récit qui s'achève ici » l. 7,8 | Phrase déclarative | Narrateur mais aussi chroniqueur dévoilé |
« pour ne pas être de ceux qui se taisent, pour témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser du moins un souvenir de l'injustice et de la violence qui leur avaient été faites » l. 8,9 | Référence aux déportés de camps de concentrations (2e GM) et ceux qui ne se sont pas révoltés contre nazis Répétition de « pour » = préposition | Idée de la guerre ( là en l’occurrence contre la peste) Insiste pour ne pas oublier, voix de la mémoire |
« pestiférés » l. 9, « médecin » l.16, « bacille » l. 19 | Champ lexical de la maladie avec termes scientifiques | Maladie = la peste = allégorie du nazisme, « peste brune » |
« et pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux » l.10 | Présent de vérité générale | Marque sagesse intemporelle qu’a Rieux, capable de tirer des leçons |
« fléaux », « victoire », « la terreur et son arme inlassable » | Champ lexical de la guerre | Guerre contre un virus non une personne physique |
« qu'il y a dans les hommes plus de choses, à admirer que de choses à mépriser. » l. 10,11 | Camus exprime sa foi en l’Humanité même après 2e GM | |
l. 12 à 16 On sort de l’explicatif pour de l’argumentatif | ||
« Mais il savait cependant que cette chronique ne pouvait pas être celle de la victoire définitive » l.12 | Tournure négative | Caractère provisoire de la victoire |
« Elle ne pouvait être que le témoignage [...] tous les hommes qui... » l. 13, 14, 15 | Prévient de la prochaine épidémie, leçons tirées et consignées dans cet chronique aideront à mieux réagir ? | |
« avait fallu accomplir » l. 13 | Plus-que-parfait | Fait achevé, révolu |
« s'efforcent cependant d'être des médecins. » l. 16 | Présent de l’indicatif | Il faut agir pour lutter |
« Écoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. » l. 17, 18 | Antithèse | Contraste avec scène de liesse et l’évocation de la mort = glaçant |
« Car il savait ce que cette foule en joie ignorait » l. 18 | Antithèse entre savoir et ignorer | Narrateur joue rôle de sentinelle, dépositaire des événements passés, conserve la mémoire contrairement aux habitants. Rieux veille |
« que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais » l. 19 | Double négation + adverbe catégorique « jamais » | Insiste sur la menace latente |
« que le bacille de la peste ne meurt […] la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. l. 19 à 23 | Personnification de la peste | Retour de la peste, du Mal Aspect dérangeant car la peste semble avoir une volonté propre |
« dans les meubles et le linge », « dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses » l. 20, 21 | Énumération d’objet de la vie quotidienne | Peste s’infiltre partout, dans notre intimité = invasion |
« le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. » l. 22, 23 | Conditionnel avec valeur de futur dans le passé | Prophétie annoncée par Rieux = vision pessimiste, retour du Mal car pas vaincu, seulement endormi |
« ses rats » l. 23 | Image | Renvoie au début du récit, à l’élément perturbateur : la découverte des rats morts dans la ville |
Conclusion :
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