L'autodafé de Candide
Commentaire de texte : L'autodafé de Candide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joelsa • 10 Juillet 2018 • Commentaire de texte • 1 598 Mots (7 Pages) • 1 071 Vues
Lecture analytique Candide chapitre 6 Un bel auto da fé
Comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre, et comment Candide fut fessé.
La critique du fanatisme et de l’intolérance est visible dès l’oxymore du titre du chapitre « bel auto da fé » qui associe non sans ironie, l’idée de la beauté et celle de la torture
Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quart de Lisbonne = tournure approximative, « environ » = ironie atténue l’horreur pour mieux la faire ressortir.
Les sages du pays = expression faussement méliorative, ironique, désignant les membres de l’université de Coïmbre = siège de l’Inquisition (que combat Voltaire)
N’avaient pas trouvé … un bel auto da fé = premier paragraphe /phrase composés essentiellement d’antiphrases « bel auto da fé » quasi oxymorique
« un bel auto da fé » et un secret infaillible » = ironie mettant en relief la raillerie de Voltaire quant aux décisions prises sans cohérence.
Il était décidé par l’université de Coïmbre = 3ème personnes du singulier = terme général montrant que la décision n’est pas due à une personne mais à une recherche universitaire = ironie.
Que le spectacle = première référence au spectacle = mise en relief de l’horreur de la catastrophe par un terme lié au plaisir, au divertissement.
de quelques personnes = approximation = aucune légitimité, pas de personne définie = une personne ou une autre = pas de différence, on ne tue pas les gens pour une raison particulière = montre encore une fois la raillerie de Voltaire quant aux décisions prises sans cohérence.
brûlées à petit feu = terme culinaire accentuant l’ironie de Voltaire, mise à distance des gens qui subissent les décisions par rapport à ceux qui les prennent = les gens qui prennent les décision = l’Inquisition / et des personnes qui en pâtissent = le peuple, (micromégas = grand / petit) peuple relégué au rang de « repas » « nourriture » de l’Inquisition qui le cuisine, métaphore culinaire
En grande cérémonie = terme lié au spectacle, divertissement, « cérémonie » évoque un moment joyeux, gai, (défilé carnaval)
Est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler = mise en relief de l’absence de logique / mise en parallèle de quelques personnes brulées à petit feu et / empêcher la terre de trembler = une catastrophe naturelle ne peut être empêcher par une action incluant seulement quelques personnes au hasard.
On avait en conséquence = créé un faux lien logique, introduit un faux raisonnement =
Saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avait arraché le lard = faux raisonnement , ironie, choix aléatoire des victimes à partir de méfaits minimes. (Il est facile d’imaginer ces personnages que l’on vient chercher au cœur de la fête parce qu’il faut des victimes, en somme le processus d’exécution se déroule à l’envers : on ne fait pas une fête à la suite de l’exécution, mais des exécutions au cours de la fête.)
On vint lier… d’un air d’approbation = sorte de parallélisme de construction sous entend la rigueur du choix des victimes = mais ironie dans les raisons de l’arrestation « l’un pour avoir parlé, l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation »
Tous deux furent menés… jamais incommodé du soleil = euphémisme désignant avec ironie la prison atténue l’horreur pour mieux la faire ressortir, montre le regard enfantin de Candide sur ce qui l’entoure et sur les enseignements de Pangloss pour qui tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Huit jour après = ellipse narrative, Voltaire ne parle pas de la semaine de prison pour concentrer l’attention sur la cérémonie seulement, le spectacle de l’auto da fé. Il fait l’économie des péripéties secondaires pour s’attarder exclusivement sur le déroulement de la cérémonie.
Il furent revêtus d’un san benito et on orna leurs têtes de mitres de papier = verbes « revêtir » et « orner » = il s’agit plus d’un déguisement de carnaval, d’un costume de cérémonie (en papier = pas de matière noble)
Selon le CNRTL = HIST. Casaque jaune sans manches et mitre que portaient en Espagne ceux que l'Inquisition avait condamnés au bûcher. Il y avait trois sortes de san-benito: 1 ocelui du condamné qui s'était rétracté avant son jugement, dont la mitre était décorée d'une grande croix noire de Saint-André; 2 odu condamné qui s'était rétracté après jugement, mitre semée de flammes; 3 odu condamné impénitent, mitre entourée de flammes et ornée de diables (Leloir1961).
a) HIST. Coiffure en forme de mitre qu'on mettait sur la tête des hérétiques condamnés au bûcher. Synon. san-benito.On coiffa sa tête rasée d'une grande mitre de papier sur laquelle ces mots étaient écrits: «Hérétique, relapse, apostate, idolâtre» (A. France, J. d'Arc,t.2, 1908, p.393).On leur avait mis sur la tête [à Jacques de Molcy et au Précepteur de Normandie] l'infamante mitre de papier des hérétiques (Druon, Roi de fer,1955, p.110).
La mitre et le san benito de Candide … et les flammes étaient droites
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