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L'assommoir, Emile Zola

Commentaire d'oeuvre : L'assommoir, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 491 Mots (6 Pages)  •  820 Vues

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L’assommoir est un roman naturaliste d’Emile Zola, chef du mouvement naturaliste. Il est publié en 1876. Ce roman se déroule à Paris dans le milieu de la classe ouvrière. Il raconte les ravages de l’alcoolisme véritable poison dans ce milieu.

Dans cet extrait du chapitre dix, Zola met en scène Gervaise est son second mari Coupeau. Elle rejoint son époux dans le café parisien l’Assommoir. A travers les impressions de la jeune femme, nous découvrons une dure réalité : les ouvriers s’assomment d’alcool.

Comment Emile Zola dénonce-t-il la misère ouvrière ?

Tout d’abord, nous étudierons la scène réaliste de beuverie observée par l’héroïne, puis nous nous intéresserons aux ravages causés par l’alcool ; enfin, nous verrons le premier pas de Gervaise vers la déchéance.

Zola met en place le cadre de son roman : ‘’Le soir’’ l21, un café parisien nommé l’Assommoir. C’est un établissement où l’on consomme de l’alcool. Les mots ‘’buvaient’’,’’casse-gueule’’l2 ainsi que ‘’imbibaient’’ et ‘’se rincer la dalle’’ l 11 y font référence. Ce café appartient au ‘’gros père Colombe’’ l11. Un alambic trône au fond de la salle. C’est dans ce cadre d’ivresse qu’apparait Gervaise l’héroïne du roman : ‘’Gervaise pour ne pas se faire … table’’ l1. Elle se met à l’écart des autres clients qui sont principalement des hommes. Elle se fait discrète. De plus, elle n’a pas l’habitude de fréquenter cet endroit où les hommes s’assomment d’alcool. Mais surtout elle est venue chercher son mari Coupeau, las de l’attendre chez eux. En ce début de passage elle n’as pas l’intention de boire.

Une fois assise, elle observe la salle est ce qui s’y passe. C’est donc à travers les yeux de la jeune femme, de son point de vue interne que le lecteur visualise la scène. Le champ lexical du regard est largement utilisé ç cet effet. Les mots ‘’regarda’’ l 1, ‘’une pareille vue’’, ‘’les yeux brûles’’ l 16/17. Ce qu’elle voit ‘’n’est pas drôle pour une femme’’ l 17. En effet, les quatre hommes ‘’se gobelottaient depuis six heures’’ l 8 avec du ‘’casse-gueule’’. Le vocabulaire est argotique avec ce verbe gobelotter. Ces hommes sont des ivrognes qui ont passé leur après-midi, des heures à s’enivrer. Gervaise reconnait ces hommes ; Il s’agit de ‘’Bec salé’’, dit ‘’Boit-Sans-Soif’’, expression qui signifie que cet homme boit même s’il n’a pas soif, de ‘’Bibi-La-Grillade’’, ‘’ Mes-Bottes’’ et de son mari. Ce sont des habitués de l’Assommoir servis par le propriétaire du café, Le ‘’père Colombe’’.

Dans cette atmosphère de beuverie, Gervaise est de plus en plus mal à l’aise ; le champ lexical des sensations en rend compte. Tout d’abord le spectacle que ces hommes enivrés est difficile à supporter ‘’ la vue n’est pas drôle’’ ; puis la chaleur s’installe ‘’il faisait chaud ‘’l 13, ensuite le bruit devient insupportable ; du reste la sensation auditive rend compte de ce que Gervaise supporte. Elle se manifeste à l’aide des mots des lignes 15 et 16 :’’un vacarme assourdissant’’, ‘’voix’’, ‘’chocs de verre’’, ‘’jurons’’ et ‘’détonations’’. Enfin, la sensation olfactive est très forte, elle est rendue par ‘’l’odeur d’alcool qui s’exhalait de la salle entière’’ l 18. Toutes ces sensations reflètent les impressions du mal être croissant de Gervaise.

Ce tableau semble être amplifié par la présence de l’alambic qui se trouve ‘’derrière [le] dos de Gervaise l 19. Cette machine est désignée ‘’la machine à soûler ‘’ l 20. Elle est décrite à l’aide de mots dévalorisants : ‘’cuisine d’enfer’’ l 23, ‘’L’ombre de l’appareil’’, ‘’monstre’’ l 23. Elle est même comparée à l’enfer ‘’comme pour avaler le monde’’, comparaison renforcé par ‘’allumés’’, ‘’large étoile rouge’’ l 21 faisant penser au feu de l’enfer. Gervaise est davantage angoissée ‘’elle étouffait’ ’,’’les yeux brûlés’’ l 17. Elle semble vivre un cauchemar.

Zola a présenté une scène très réaliste que regarde Gervaise, celle d’ouvriers habitués à enivrer pendant des heures. Tout cet alcool ingurgité entraine des ravages.

Les clients de l’Assommoir se détruisent par l’alcool avec du casse-gueule qu’ils avalent à bonne vitesse. Le mot ‘’casse-gueule’’, péjoratif, signifie bien que cet alcool les détruit. Ils sont tellement ivres que le liquide se déverse non seulement dans les verres mais aussi sur le table formant ‘’une petite marre’’ l 3

Les conséquences physiques sont immenses ; ainsi ‘’Bibi-La-Grillade’’

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