L'adversaire d'Emmanuel Carrere

Singer

Lydéric                                         DM L’adversaire

1) Des différentes affaires qui ont défrayé la chronique judiciaire en France ces trente dernières années, l’affaire Romand est probablement celle qui a suscité le plus d’adaptations littéraires, cinématographiques, théâtrales et télévisuelles. Pendant dix-huit ans, Jean-Claude Romand a fait croire à ses proches qu’il avait réussi ses examens de médecine, passé l’internat et qu’il était devenu chercheur à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En réalité, il passait ses journées, désœuvré, sur le bord des autoroutes ou marchant dans les forêts. Je pense que c’est le mystère provoqué par tout ces mensonges mais également l’histoire en elle même pleine de rebondissement (Le message mystérieux retrouvée dans la BMW louée par Jean-Claude)  qui ont autant frappé les esprits a l’époque.

2) D’après l’affiche «L’adversaire» de Nicole Garcia vue au document 1, Jean-Claude Romand semble être un homme qui a réussi sa vie sociale, il est habillé avec un costard et il est bien coiffé, ce qui indique qu’il doit avoir un métier assez important qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille : en effet, on peut voir une jolie femme brune qui semble lui avoir donné une petite fille et un garçon. On apprend également dans d’autres documents qu’il possède une ancienne ferme meublée et restaurée avec goût et qu’il loue des voitures haut de gamme  ( en l’occurrence une BMW ).  

3) a. Pour écrire L'Adversaire, Emmanuel Carrère cherche à comprendre qui est véritablement Jean-Claude Romand. Il se présente comme une quête narrative d'une forme de vérité psychologique, éthique, métaphysique bien plus que policière

en d’autre termes, l’auteur essaye de savoir « ce qui se passait dans sa tête » pour comprendre le personnage   

    b. Contrairement a un journaliste qui dans cette situation aurait fait le « reporter fouineur » qui s’incruste auprès des proches de la victime ou du meurtrier en essayant de leur soutirer des informations qui se révéleront peut être fausses puis qui s’en va sans vraiment savoir car il n’a porté qu’un regard extérieur sur l’affaire en question.

4) Emmanuel Carrère a d’abord tenté de faire un « récit objectif » qui aurait présenté l’affaire telle qu’elle est en réalité sans déformation mais il a rencontré des problèmes de point de vue.

Il a donc tenté d’écrire du point de vue d’un ami proche de Romand qu’il « appelle Luc dans le livre ».  Puis il a essayé de faire plus classiquement du « journalisme de la façon la plus neutre possible » mais cela lui posait un problème, il a donc décidé de raconter son histoire a la première personne ainsi, il pouvait transmettre tout ce qu’il ressentait au lecteur mais cela l’empêche de d’affirmer que son œuvre est un roman, il la perçoit donc plus comme un récit.

5) a. On apprend dans le texte D que « l’adversaire » désigne « le Satan », c’est un des surnoms donné au diable dans la bible

b. On peut aussi interpréter le titre autrement. En effet, d’après le texte E l’adversaire est une partie de nous qui est « le menteur »  : « On peut le considérer comme une instance psychique non-religieuse, c’est ce qui, en nous, ment »                                                                  c.Dans le Texte E, l’auteur précise le sens de sens de son titre. En effet, il y explique que « L’adversaire n’est pas jean claude Romand », c’est plutôt « une forme paroxystique » devant laquelle il a été « confronté toute sa vie », dont Emmanuel Carrère a été « confronté » pendant tout son travail et qui se confronte aussi au lecteur. L’auteur a donné ce titre a son œuvre car il s’intéresse plus a cet « adversaire » qu’au fait divers dont il est tiré

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