L'Horloge de Baudelaire
Fiche de lecture : L'Horloge de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lEOPLEO • 27 Février 2022 • Fiche de lecture • 1 165 Mots (5 Pages) • 909 Vues
Analyse linéaire de L’Horloge de Baudelaire
Présentation :
L’Horloge est un poème de Baudelaire parue en 1861 étant le dernier poème de la section « spleen et idéal » du recueil Les Fleurs du Mal. Et Baudelaire par ce poème nous informe de la victoire du spleen sur l’idéal. Le thème du temps y est très présent et l’auteur nous présente une vision du temps particulièrement dramatique et angoissante qui met en relief le destin tragique de la vie. Baudelaire donne la parole au temps et nous le décrit alors comme étant un monstre qui dévore la vie.
*lecture*
Structure :
Le poème est composé de 24 vers faisant référence aux 24H de la journée.
1) Le temps douloureux qui nous fait oublier les moments de joie
Quatrain 1 et 2
2) Incitation à profiter du moment présent
3 et 4
3) L’homme regrette mais le temps finit toujours par nous mener à la mort
5 et 6
Nous allons donc voir comment Baudelaire fait paraitre le temps comme étant un être destructeur et invincible.
- Le temps est douloureux et nous fait oublier les moments de joie
Le poème commence brutalement par « Horloge » au vers 1, souligné d’un point d’exclamation. L’Horloge est ici l’allégorie du temps. Et ensuite celle-ci est personnifiée et noircit par « Dieu sinistre ! » le terme de dieu signifie que l’horloge est alors supérieure à l’homme mais qu’elle n’est pas plaisante comme l’indique l’énumération péjorative « sinistre, effrayant, impassible ».
Dans le vers 2 "dont le doigt nous menace et nous dis « souviens-toi »" le poète nous montre l’horloge comme étant une menace imposante à laquelle on ne peut se soustraire : d’où l’utilisation de l’impératif « souviens-toi ». Puis s’en suis une prosopopée qui est une figure de style consistant à donner la parole à une personne que l’on évoque. Cela donne un ton plus vivant au poème et plus menaçant à l’Horloge s’adressant directement à l’Homme.
Puis dans les vers 3 et 4, le temps s’apparente à une douleur mise en relief avec une majuscule « vibrantes Douleurs », et « dans ton cœur plein d’effroi se planteront », l’utilisation de l’indicatif « se planteront » est d’ailleurs ici utilisé pour comprendre qu’il n’y a pas d’autres options.
Et il y a dans ce premier quatrain une allitération en « D » donne un effet de cliquetis de l’horloge.
Dans le 2eme quatrain Baudelaire nous donne le présentiment que le temps nous efface nos plaisirs ici mise aussi en relief avec une majuscule au 3eme vers « Plaisir vaporeux » et l’utilisation de l’adjectif « vaporeux » désigne quelque chose qu’on ne peut pas retenir. S’en suis une allitération en « s » comme dans « sylphide » ou encore « coulisse » se traduisant par quelque chose qui glisse.
L’aspect du temps rongeant les moments de bonheur est souligné dans le vers 7 par la métaphore « Chaque instant te dévore un morceau du délice ». Le verbe « dévorer » est ici utilisé pour animaliser le temps mais aussi faire référence au dieu du temps de la mythologie grec « Chronos » qui mangeait ses enfants, comme l’impact du temps sur les hommes.
Dans le 8eme vers, le mot « saison » est aussi une allusion au temps faisant référence à une durée limitée fatale.
- Incitation à profiter du moment présent
Au vers 9, la structure du temps a l’air mathématique « Trois mille six cents fois par heure » et donne alors l’impression d’être inchangeable.
Le temps est personnifié aux vers 9 et 10 « la Seconde / Chuchote ». Baudelaire utilise ensuite une métaphore filée « sa voix / D'insecte » vers 10 à 11 et 12 « j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde » qui illustre alors le temps qui avance et ronge la vie de l’Homme.
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