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L'Epitaphe Villon de Francois Villon 1489

Commentaire de texte : L'Epitaphe Villon de Francois Villon 1489. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  738 Mots (3 Pages)  •  1 591 Vues

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L’Epitaphe Villon, François Villon (1489)

François Fillon est un poète du XVème siècle. Ses poèmes sont marqués par les épisodes noirs de sa vie. L’Epitaphe Villon, aussi appelée « Balade des Pendus » aurait été écrite en prison, après l’arrestation de Villon pour avoir tué un notable parisien. Dans cette balade, le poète donne la parole à des pendus fictifs qui revendiquent le lien fondamental qui les unit à tous les êtres humains et qui en appelle à la miséricorde des vivants. Le poème aborde ainsi les thèmes de la mort, de la souffrance et de la charité.

Une scène réaliste et pathétique

→ mort omniprésente et décrite de façon précise: champ lexical de la décomposition : « dévorée et pourrie », « cendre et poudre », « desséchés et noircis » + accumulations binaires qui insistent sur cet état de dégradation

→ réalisme simple avec la comparaison des yeux des condamnés à des dès à coudre.

Villon utilise le registre pathétique pour décrire les condamnés

→ image sinistre des oiseaux qui mangent les yeux et arrachent les poils et nombreuses rimes en –i + récurrence du refrain donnent un caractère lancinant à la ballade et renforcent l’atmosphère macabre du poème

→ insistance sur la durée du supplice : « jamais nul temps » (v. 25), « sans cesser » (v. 27)

→ lexique connotant la violence « dévorée » (v.7), « cavés » (v.23), « arrachés »

→ Les pendus s’adressent directement aux vivants, ils leur demande pitié, demande soulignée par le chiasme « pitié de nous / de nous merci » c’est une prière d’où les nombreux verbes à l’impératif :

« N’ayez les cœurs contre nous endurcis », « priez Dieu » « Excusez-nous »

→ crainte de la moquerie : « de notre mal personne ne s’en rie »

→ évocation de « la danse » des pendus, précédée d’un trait d’humour noir : « Jamais nul temps nous ne sommes assis » (v.25)

→ Le mouvement de va-et-vient des corps que le vent balance au bout de leur corde, est suggéré par la variété rythmique des décasyllabes aux vers 26 (2/2/6) « Puis çà,/ puis là,/comme le vent varie, »

et 27 ( 4/3/3) « A son plaisir/ sans cesser/ nous charrie »

→ Les allitérations en [v] et [s] de ces mêmes vers rappelle le balancement des cadavres

Le réalisme macabre produit ici un effet pathétique dans la mesure où il expose crûment l’impuissance de l’homme réduit à l’état de corps outragé.

La dimension religieuse et universelle

→ nombre de pendus imprécis (cinq ou six) indique que l’accent n’est pas mis sur certains condamnés en particulier, mais sur un groupe indéfini, les morts

→ Emploi du pronom « nous » désigne les pendus: l'énonciation prend alors la forme d'une prosopopée → Les pendus s’adressent à plusieurs destinataires : aux vivants ; dénominations « Frères humains »,

«

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