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L'Education sentimentale de Flaubert,

Commentaire de texte : L'Education sentimentale de Flaubert,. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  834 Mots (4 Pages)  •  892 Vues

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L'Education sentimentale de Flaubert, auteur du 19ème siècle appartenant au mouvement littéraire le réalisme. 

L'Education sentimentale = roman d'apprentissage = évolution d'un personnage = Frédéric 

Passage à situer = chapitre 5, 1ère partie. 

L'action se situe en été, à Paris que nous découvrons à travers le personnage. 

Problématique : 

Comment le lecteur découvre t'-il Paris à travers le regard à la fois réaliste, esthétique de Frédéric en effet miroir à son ennui, un paysage état-d'âme ? 

  

I – Un regard réaliste et esthétique 

  

A. Une description réaliste = effet de réel 

Nous avons une description organisée tout au long des paragraphes qui correspondent à différents lieux décrits. 

Lieu de départ = «du haut de son balcon ». 

La description part de l'intérieur, à partir du balcon de son appartement vers l'extérieur dès le paragraphe 2, «il sortait », l. 13, puis l. 14, «il remontait ». 

Description de Paris, «Notre-dame » par exemple + quartier latin = quartier étudiant, Frédéric est lui-même étudiant. 

Monuments + quartiers, quartier latin et grands boulevards = champ lexical de la ville

Les habitants sont évoqués par les différents corps de métier = « savetier », « repasseuses », « bouquiniste ». 

Des anecdotes renforcent l'ancrage de la scène dans la réalité = «la dame du comptoir baîllait », il y a en outre une volonté d'apporter du réalisme grâce aux phrases courtes, «les journaux demeuraient en ordre ». 

Verbes à l'imparfait = description, coulait », « s'amusaient », « dirigeaient »... 

Le réalisme est accentué par la présence des sens comme la vue, «à regarder », « ses yeux », « l'oeil », l'ouie, « silence », « on entendait ». Les sensations du personnage = réalisme vécu. On peut également citer, «allongés par le silence », «les bruits paisibles », «des battements d'ailes dans des cages, le ronflement d'un tour, le marteau d'un savetier... ». 

Description des bâtiments avec la comparaison pour la colonne de juillet ligne 8, la couleur pour le dôme des Tuileries, ligne 9. 

  

  

B.Passage de l'intérieur à l'extérieur 

Passage de l'intérieur à l'extérieur = la description n'est pas seulement réaliste mais esthétique car elle s'organise selon le mouvement du personnage, la vision de Frédéric part de son balcon puis la description devient extérieure, «il remontait », l. 14. La description s'accorde au regard de Frédéric, elle est en mouvement, «Ses yeux délaissant à gauche », l. 4, «il remontait », l. 14 puis, elle s'organise en premier plan «sur les grands murs des collèges » et en second plan avec « au fond des cafés », l. 18 et 19. 

Avec l'énumération de noms propres, "la tour Saint-Jacques […] Saint-Paul", on comprend que le regard de Frédéric se promène. 

La description s'accorde avec le point de vue du narrateur elle s'esthétise et est faite d'une manière cinématographique 

Importance accordée aux couleurs « d'or », « bleue », « grisâtres, noircis » 

description de Paris faite d'oppositions 

La richesse des couleurs des monuments est opposée à la grisaille de la Seine. 

On retrouve également une opposition dans les formes (colonnes et dôme), les couleurs (or et bleue) et les symboles que représentent les monuments (révolution et monarchie). 

La description de Paris passe par la Seine. L'eau est tranquille, elle a un rythme lent : "lenteur du temps". 

La Seine est polluée : "grisâtre", "noircis", "la bavure des égouts". 

  

II – L'ennuie 

A.Un effet miroir 

Le paysage reflète l'état d'âme du personnage, l'ennui fait écho à sa description de la ville. Frédéric est désoeuvré et projette sa vision sur Paris. Son état d'esprit est à l'image du gris de la ville « grisâtres, noircis ... » 

Son ennui transparaît dès la première phrase, « il passait des heures », sa lassitude est renforcée par l'accumulation des lieux du premier paragraphe. 

Inactivité = l. 11, « couché sur son divan », l. 12 « méditation ». Présence d'allitérations en «L » qui mettent en avant son ennui, «balcon », « coulait », « délaissant » 

Ennui + tristesse = allusion à la dernière phrase du premier paragraphe à l'absence de Mme Arnoux.


B. L'ennui renforcé par la solitude de Frédéric 

Il est seul dans la ville, nous n'avons aucun dialogue, le texte est centré sur la description de Paris 

Une seule allusion à la fin du premier paragraphe à Mme Arnoux = « la maison de Mme Arnoux » 

Le lecteur ressent l'enfermement de Frédéric sur lui-même et sa coupure avec le monde. Présence du champ lexical de la solitude = « cafés solitaires », « désert ». 

 
C. Personnage sans projet 

Sa vie est à l'image de sa promenade dans les rues de Paris = hasard. Il semble être spectateur, complètement passif, il n'a aucun but, le hasard le guide, «au hasard », «Et parvenu devant le Luxembourg, il n'allait pas plus loin ». Sa promenade ressemble à une errance. Il est en proie à une certaine nostalgie dépressive, « méditations désordonnées », manque de volonté. 

 

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