Jean de Léry, histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, chapitre 18
Commentaire de texte : Jean de Léry, histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, chapitre 18. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar diana.romilda • 18 Mars 2020 • Commentaire de texte • 579 Mots (3 Pages) • 4 183 Vues
Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, chap XVIII– Jean de Léry
Intro Ce texte est un extrait du livre Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, qui fut écrit en 1578 (à la fin d 16ème siècle). L’auteur, Jean de Léry, participa à une expédition française au Brésil au moment de la conquête de l’Amérique par les Européens. Dans cet extrait, il raconte son arrivée sur l’île de Villegagnon et sa première rencontre avec les habitants de cette île.
Pb -Par quels procédés le narrateur montre-t-il son isolement ?
Plan I. la perte du narrateur – II. le narrateur avec l’autre
I. le narrateur perdu : géographiquement et intellectuellement (ligne 4 « et de ma part » - ligne 15 « ne savais où j’en étais »)
Deux mondes s’observent. Noter : indigènes=sauvages par opposition aux européens=noms propres (Français, Villegagnon, Pépin). Seul nom propre = Tupinambas : le lecteur peut s’interroger sur la valeur du possessif « nos ».
De la ligne 5 à la ligne 15 : phrase complexe : sublime le trouble du narrateur.
Passivité du narrateur : « environné de », « un truchement me mena avec lui ». Par la langue et la grammaire, il est passif, objet de l’action, subit.
Les sauvages eux sont les sujets des verbes d’action, il ont la parole. = 1ere partie du texte.
Sensation d’étourdissement créée par une multitude de lieux (adj numéraux « quatre ou cinq »).
C’est nouveau : répétition « première » et « premier » (5+7).
Se sent isolé car ne comprend pas leur langage. Langue mise en valeur par discours direct « marapédéréré » : beaucoup de R, impossibilité de comprendre.
Champs lexical de la parole : nommé, truchement, haut allemand, langage…
Pronoms indéfinis « l’un » et « l’autre » = incapacité à identifier ceux qui l’environnent. Isolement.
Se trouve soudain dépourvu de tous les objets qui marquent sa civilisation : chapeau, arme, casaque. Toutes ces actions semblent simultanées.
Narrateur perdu au sein de bruits : ligne 13 allitération en i. « crieries » mis en valeur.
Partie se termine avec « je croyais avoir tout perdu » et « je ne savais où j’en étais ».
II. le narrateur avec l’autre (ligne 15 « mais comme » - fin)
Le narrateur se présente en témoin aguerri de son époque. Adverbe « plusieurs » = il est habitué à ce type d’expériences. Lecteur peut se fier à lui : fonction testimoniale du narrateur. Invite à relativiser quant aux actions des sauvages qui sont résumées par le démonstratif « ce ». Finalement, il minimise, relativise sur sa perte du début. Epanorthose ligne 16-17 : revient sur son affirmation pour la nuancer. Précision.
Retour des objets manifestant son identité : préfixe « re » (« rapportent ») retour L18.
Deux dernières phrases : paroles rapportées. Paroles du narrateur et du traducteur = discours indirect, fluidité de la narration.
Paroles des indiens : discours direct mis en valeur par les guillemets.
Trois polyptotes liés au langages avec : nom, nommé, surnom / appelé, s’appelât / dit, dire, dit.
Conclusion L’auteur réussit à montrer sa perte et son isolement face au nouveau monde en perdant le lecteur lui-même dans le récit. Mais finalement, le narrateur prend du recul, relativise sur sa propre situation, et réussit à construire un lien avec l’autre.
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