Jean de La Fontaine : Introduction
Analyse sectorielle : Jean de La Fontaine : Introduction. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar valou2008 • 22 Novembre 2021 • Analyse sectorielle • 322 Mots (2 Pages) • 370 Vues
Longtemps maître des Eaux et forêts comme son père, proche du ministre disgracié Nicolas Fouquet, Jean de la Fontaine a mené une vie discrète et campagnarde, jusqu’au succès croissant de ses écrits qui lui valent de se rapprocher de la Cour. Entre 1668 et 1694, il publie trois recueils de fables en vers, dédiées respectivement à Monseigneur (= le Grand Dauphin de Louis XIV), à Madame de Montespan, la maîtresse du Roi, et au Duc de Bourgogne, son petit-fils. En s’inspirant à la fois des sources antiques – le fabuliste grec Esope et le fabuliste latin Phèdre - et de la tradition médiévale française, il donne ses lettres de noblesse à un genre bas, dont il sait exploiter la concision et la métrique souple avec brio. Comme tous les moralistes, il dispense à travers chaque anecdote une leçon universelle, en mettant en évidence des défauts profondément ancrés dans la nature humaine. La fable intitulée « Le Cierge » est extraite du deuxième recueil paru en 1678 ; située au cours du livre IX, elle succède à une fable philosophique dont le titre, « Rien de trop », renvoie à l’un des préceptes gravés sur le fronton du sanctuaire d’Apollon à Delphes. Dans un texte bref d’une vingtaine de vers, LF évoque d’abord les abeilles, qui sont à l’origine de la cire dont on fait les cierges, puis raconte la mésaventure qui arrive à l’un d’entre eux lorsque, dans l’espoir de devenir plus solide, il se jette au feu à l’imitation de l’argile. Dans un troisième temps, le fabuliste tire la morale de cet apologue et met en garde son lecteur contre l’égocentrisme et l’ambition naïve d’échapper à la mort. Nous verrons comment la charge implicite distillée au fil des vers par de nombreuses allusions voilées permet à La Fontaine de prendre parti dans les débats intellectuels de son temps sans alourdir son propos, dans un souci caractéristique du classicisme
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