Identification aux personnages de roman

Lorsque nous lisons un livre nous nous attendons à être captivés.  La lecture est un des moyens les plus simples pour s’échapper de la routine, de la réalité. Mais aussi un moyen de diffuser des savoirs très accessible puisque que le livre existe sous différentes formes. C’est également un loisir datant de plusieurs siècles. Les livres à l’origine ont été créés pour transmettre des idées et plus tard pour divertir, comme c’est le cas avec le roman qui est une narration fictionnelle. L’imagination y est beaucoup sollicitée ce qui peut expliquer notre identification à un personnage puisqu’on l’aura nous-même matérialisé dans notre esprit.  

Nous nous demandons naturellement si l’identification à un personnage de roman  est obligatoire pour être captivé par l’histoire.

Dans un premier temps, nous mettrons en évidence que l’attraction pour le héros peut rendre l’histoire passionnante.

Puis, nous nuancerons ce propos en nous demandant pourquoi certains romans nous passionnent alors que nous ne nous identifions pas aux personnages.

Enfin, nous verrons qu’un personnage autant qu’une histoire peuvent nous captiver.

        Tout d’abord, on peut affirmer qu’un livre parvient à nous captiver seulement si l’on peut s’identifier aux différents personnages.  C’est bien le cas du roman La peste qu’Albert Camus a écrit au XXè siècle. En effet, dans ce roman nous avons Rieux, le personnage principal, qui décrit la situation comme il la vit, qui essaie de survivre mais également d’aider les autres puisqu’il est médecin. On s’identifie rapidement à lui car c’est un personnage juste qui fait de son mieux pour aider les habitants d’Oran face à la peste, maladie qui détruit des familles et tue beaucoup de monde. Rieux est très altruiste.  Nous sommes vite captivés par ce roman grâce à la plume fluide de l’auteur et aux détails précis de Rieux. On voit donc que l’identification à un personnage est importante pour être complétement emporté par le roman. Et nous verrons également comment nous pouvons nous identifier à une héroïne tragique.

        De nombreux livres nous captivent malgré leur caractère tragique et nous nous identifions aussi facilement à un personnage tragique. La princesse de Clèves de Madame de Lafayette écrit au XVIIè siècle  illustre parfaitement cet exemple puisque que notre héroïne meurt à la fin du roman. On s’identifie d’autant plus à elle qu’on peut la considérer comme une martyr. Car malgré qu’elle devienne veuve elle ne cédera jamais à son inclination pour le Duc de Nemours. Elle va donc mourir seule avec sa vertu, elle est son propre bourreau. Ce roman nous entraîne dans son histoire puisque tout au long du roman on se demande si elle va enfin céder à son amour pour le Duc et si ce dernier arrivera à la faire changer d’avis. Ce roman nous prend donc complétement dans l’histoire entre deux êtres qui ne réussiront jamais à vivre leur histoire comme ils veulent. On a donc vu qu’un personnage tragique peut aussi nous captiver. Nous verrons comment un personnage plus contemporain peut aussi nous captiver.

        Un roman est particulièrement captivant si les personnages sont assez simples pour qu’on s’identifie à eux. Comme le montre le roman d’Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements écrit en 1999. Dans ce livre on s’identifie assez rapidement à la jeune Amélie puisqu’elle découvre le monde du travail ainsi qu’une nouvelle culture. On a beaucoup d’empathie pour elle puisqu’elle redécouvre ce pays, le Japon et qu’il ne ressemble absolument pas à son souvenir. Tout au long du livre elle enchaine les situations problématiques et descend au plus bas de l’échelle hiérarchique dans son entreprise. Mais malgré tout, cet aspect de sa personnalité est impressionnant et on s’identifie à elle car au final on rêve tous un peu d’avoir autant de courage et on se demande, nous, nous aurions réagi. Ce roman est donc vraiment entraînant et captivant grâce à son héroïne qui sait toujours relancer le roman de façon comique. On voit donc qu’une intrigue plus basique peut aussi nous captiver. Mais on verra à présent qu’il y d’autres façon de captiver le lecteur.

        En effet, un roman peut aussi émouvoir pour captiver. En effet on ne s’identifie pas forcément à un personnage pour aimer le roman auquel il appartient. C’est ce que nous montre particulièrement le livre Nos étoiles contraires rédigé par John Green en 2012. En effet, ce roman nous passionne mais surtout nous marque car il raconte l’histoire de deux personnes qui sont confrontées au cancer mais qui essaient malgré tout de s’en sortir ensemble. Pendant toute la lecture nous sommes captivés par ce roman même si on ne s’identifie pas à un personnage en particulier puisqu’on ne s’imagine pas la difficulté de leur maladie. Au fil de notre lecture on veut savoir s‘ils vont guérir ou s’ils sont condamnés, on est entièrement envouté par le livre. On remarque donc que même si on ne s’identifie pas à un personnage nous pouvons être complètement pris dans l’histoire comme ici. Nous allons voir si une autobiographie peut nous captiver.

        Une histoire réellement vécue peut nous captiver autant qu’un personnage de fiction. Effectivement, le livre de Marcel Pagnol,  La gloire de mon père, paru en 1957 nous raconte son enfance,  c’est donc  un roman autobiographique. Dans ce livre, sa jeune vie est donc décrite et nous sommes submergés par l’univers qui l’entoure. En effet,  la façon dont il décrit sa vie nous permet de capter tous les détails qu’il essaie de transmettre. Mais nous ne nous identifions pas réellement à ce personnage puisque c’est vraiment ce que lui a vécu, au contraire d’un livre entièrement fictif. Mais malgré tout nous sommes vraiment captivés par cette histoire car nous savons que tous les détails sont réels cela donne une autre dimension au livre en nous plongeant dans le passé. On peut donc certifier qu’un roman entièrement fictif mais aussi un roman autobiographique peuvent nous captiver mais ici sans l’identification à un personnage mais plutôt avec l’envie de découvrir sa vie. Nous allons voir si une histoire dans sa globalité peut être plus captivante qu’un personnage.

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