Humanisme camusien

Epilogue, Albert CAMUS, La Peste, (1947), XXe

• ADL  : L humanisme camusien

I. La foi en l homme

La liberat° de la ville est l occasion d un retout sur les evts qui ont profondement marque les Oranais, mais egalement l occasion de mener une reflexion sur la condit° humaine. Apres une breve ment° des „rejouissances officielles“ qui marquent la fin du fleau, le narrateur choisit par la focalisat° interne de restituer les impressions de Rieux sur tte cette periode.

a) Le pt de vue de Rieux, Rieux est bien evidemment le porte-parole de Camus. C est a ce titre que Camus lui delegue l analyse finale ➔ passage au DIL a partir de „Le vieux avait raison...“. On plonge ds la conscience de Rieux qui valide le jugement du vieux. Les hommes „restent tjr les memes“ : ils se hatent de retourner a la vie et perdre la memoire des victimes de la peste : Cottard, Tarrou, la femme de Rieux. On se souvient du jugement des Oranais ds l incipit. Retourneraient-ils a cette vie ou „ils n ont pas le soupcon d autre chose?“. Le jugement est bcp moins severe ici car la sympathie (en grec : souffrir avec) du narrateur pr ses concitoyens aboutit a une comprehension de leurs attitudes. Ds un geste magnifique de fraternite, „par-dessus toute douleur, Rieux sentait qu il les rejoignait“. En rejoignant la communaute des hommes, Rieux prend conscience de ce qui le lie a eux : l experience partagee de l epreuve.

b)Un heros engage, cette prise de conscience conduit Rieux a devenir un temoin engage ➔ „le docteur Rieux decida de rediger le recit qui s acheve ici“ ➔ Rieux est la figure du medecin et de l ecrivain engage pr la cause de l humanite. „Il y a ds l homme + de choses a admirer qu a mepriser“. Cette verite generale est celle qu il veut transmettre a travers un livre afin que la foi en l homme ne s efface jamais. C est bien sur une allusion a la guerre qui vient de ravager l Europe. Malgre les horreurs, les hommes ont continue a esperer et se battre pr ce qu il y a de + precieux : la foi ds les capacites de  l homme a s engager contre la barbarie. Pr Camus, la dignite de l intellectuel consiste a s ouvrir sur la realite d autrui, se depouiller de lui meme et, au dela de son existence individuelle, donner une forme au destin de tous.

II. Le devoir de vigilance

a) La lucidite de l intellectuel, si Rieux choisit d ecrire ces evts, c est egalement prcq il a une vue (Rieux est sur une terrasse cf „vue surplombante“) + large que la foule qui se rejouit sans prendre de distance ac leur vecu. Lui sait ce que cette foule ignore et qu on ne peut jamais lire que ds les livres : ➔ „La victoire n est jamais definitive“ ➔ lutte contre les fleaux et la terreur n est jamais terminee cf la metaphore finale de la peste et des rats ➔ allegresse tjr menacee

b) Une reflexion sur la condit° humaine, la peste, comme ttes les epreuves et qui „pr le malheur et l enseignement des hommes“ bouscule les certitudes, interroge les hommes sur le sens de la vie, cf citat° de Defoe.

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