Histoire d'un bon bramin
Fiche : Histoire d'un bon bramin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar learoussarie • 29 Juin 2018 • Fiche • 2 308 Mots (10 Pages) • 1 940 Vues
Voltaire, bramin
Philosophe des Lumières du XVIIIème dénonçant la guerre, l'intolérance religieuse, l'injustice politique et sociale, François-Marie Arouet plus connu sous le nom de Voltaire publie en 1 761 Histoire d’un bon bramin.
(Lecture)
Ce récit à la forme d’un apologue évoque à travers deux personnages la question du bonheur et de la raison. Pbt : prof : quel va être la morale ? Autre : En quoi ce conte de Voltaire est-il un conte philosophique ?
(plan)
I-Un récit simple, dynamique et plaisant, ce qui est caractéristique d’un apologue.
1- Le cadre spatio-temporels
Pour donner au récit un caractère plaisant, divertissant l’auteur l’a placé dans un univers exotique, très caractéristique des contes philosophiques.
- Cadre marqué par l’éloignement.
Evocation d’un cadre oriental de convention:
-le statut des personnages indique clairement leur origine -> l.2 « bramin », polygamie l.3 « trois belles femmes », l.5 « une vieille Indienne »
-le discours des personnages est une référence à l’Inde et à sa culture -> l.17 : « Brama »/ « Vitsnou », l.30-31 : « aux métamorphoses de Vitsnou », l.31 : « l’eau du Gange »
Temps : (l.8) « un jour », (l.35) « je vis le même jour ».
Ce conte est mis en place dans un univers éloigné du lecteur dont l’exotisme peut le séduire.
Au XVIIIème siècle, à une époque où les Grandes Découvertes ont été faites, la curiosité pour l’exotisme est très poussée, c’est donc très fréquent de retrouver cette caractéristique dans les récits des Lumières.
2- « je », le narrateur se mets en scène.
Ce texte rapporte une aventure concrète, vivante :
- le narrateur- personnage (je). Peu d’informations sur lui : il est voyageur , intéressé par les autres
- Le narrateur y rapporte une aventure particulière qu’il a vécu :
indiqué explicitement par la première phrase
l.1 : « je »associé à « rencontrai » (verbe d’action =>valeur narrative du texte)
« mes » =>le narrateur est un personnage actif de l’histoire
le narrateur occupe un rôle actif dans tout le reste du récit ( l.7 : « je lui demandai »/ « il me répondit », l.26 : « me fit », l.27 : « je conçu », l.28 : « je vis »/ « je lui demandai », l.33 : « je revins »/ « je lui dis », l.35 : « me répondit-il », l.37-38 : « je m’examinai moi-même, et je vis », l.39 : « je proposai »)
->le narrateur intervient dans chaque paragraphe, dans chaque étape du récit
il fréquente les philosophes, et n’hésite pas à raisonner lui-même : « il est donc clair », » disais-je », « mon avis », « De là je conclus », « après avoir réfléchi ».
Un homme qui ressemble à Voltaire sans être lui.
(3- Un dialogue, effet de dynamisme ) ou pas le mettre ?
L’aventure est rapportée de manière vivante, dynamique :
- Présence des temps du récit (passés simples et imparfait pour le discours narratif, présent d’énonciation ou d’habitude pour les passage dialogués)
Ce texte est un texte narratif où le narrateur raconte une histoire qui lui est arrivée par la présence de discourt direct (ce qui rend le récit plus vivant, dynamique) :la parole des personnages prend une place très importante dans le texte (une description qui dure jusqu’à la l.7 = entrée en matière => très courte :aucun attardement sur les descriptions, puis une focalisation sur le discours des personnages)-> cela fait avancer l’action.
dans le 3ème et 4ème paragraphes :discours du bramin au discours direct, l.29-32 :résumé du discours de la « bigotte », l.33-36 :2nd entretien avec le bramin, l.39-43 :discours direct qui rapporte l’échange entre le narrateur et ses amis philosophes.
Les paroles sont très importantes et sont souvent au discours direct, tout cela démontre du dynamisme dans le récit.
Ce texte offre un exemple très caractéristique du fonctionnement des apologues : récit avec une aventure concrète et des personnages concrets rendue dynamique et plaisante grâce aux procédés d’écriture suivants : une courte entrée en matière, discours direct et le choix d’un cadre exotique.
De plus ce récit met en scène des personnages simples qui permettent de symboliser clairement certaines idées, attitude .
II- Deux portraits contradictoires
- Les deux personnages principaux sont très simplement définit :
o aucune identité individuelle précise n’est présente (pas de nom ou de prénom, présentation par rapport à leur situation sociale et des « un » ou « une »)
o le statut social est présenté dans la courte entrée en matière :peu de précision très rapide, schématique puisque l’auteur se contente de mettre en valeur leurs forte opposition.
1-le Bramin
Le narrateur est lui même dans l’histoire “je” décrit le bramin comme quelqu’un de “fort sage”, “plein d’esprit” et “très savant” (comme une louange) il le décrit avec des adjectif mélioratif(accumulation de ces adj). Pour le narrateur il cultivé, grande connaissance (l.4 « il s’occupait à philosopher » -> activité intellectuelle). En apparence il a tout pour être heureux (riche, maison belle, ornée et accompagné de jardin charmants…).
Mais a partir (l.8) intervient ce bramin (intervention parole””) qui se décrit lui même, il se dénigre (champs lexical de l’ignorance: l.10.13.14.17…) “j’ignore tout”, ”nulle idée, ”j’ignore”, ”je ne sais pourquoi”… aucune connaissance. En réalité malheureux “je ne voudrai jamais être née”, (champs lexical du malheur présent :l.9 « tant d’humiliation et de dégoût que la vie m’est insupportable », l.15 « je demeure confus et honteux de moi-même », l.19 « je suis en peine », l.24 « le sentiment douloureux que j’éprouve » / « le désepoir »)
...